Ces équipes sont composées de médecins du travail, d'infirmières de santé au travail, d'intervenants en prévention des risques professionnels ainsi que de secrétaires, d'assistants en santé au travail, de psychologues, ergonomes, assistants sociaux, toxicologues…
Pour exercer leur mission, elles agissent à la fois sur le plan individuel et sur le plan collectif.
Sur le plan individuel :
– les visites de prévention et d'information qui font le lien entre le travail (prescrit et réel) et la santé, et explorent le vécu au travail. Le médecin du travail prescrit le suivi de santé, avec des périodicités pouvant aller de un à cinq ans. Les visites sont réalisées par les médecins ou les infirmières. En cas d'exposition à certains risques particuliers, seul le médecin assurera cette visite, qui donnera lieu à un avis d'aptitude. Une visite "intermédiaire" pourra être réalisée par l'infirmière (sans aptitude aucune). Ces visites peuvent donner lieu à des examens complémentaires (vision, audition, bilans biologiques…) et à des vaccinations (en lien avec le travail) ;
– les visites de reprise maladie (60 jours d'arrêt) ou après un accident du travail (30 jours), les visites de reprise après maternité ou maladie professionnelle, de préreprise, de mi-carrière (45 ans), de fin de carrière ou de fin d'exposition, ainsi que les visites à la demande.
Sur le plan collectif :
– les "actions en milieu de travail" : la visite des lieux de travail, les études de poste, les métrologies d'ambiance, ainsi que la participation au CSE (comité social et économique), à la CSSCT (commission santé, sécurité et conditions de travail), etc. Dans les faits, tout ce qui permet d'identifier les risques auxquels sont exposés les travailleurs, de les évaluer et de mettre en place des plans de prévention (en le consignant entre autres dans le document unique d'évaluation des risques professionnels). Elles s'assurent aussi que les préconisations du médecin du travail (aménagement de poste, restrictions, etc.) sont bien respectées ;
– les changements de process, aménagements de poste, conseils ergonomiques, ainsi que les équipements de protection individuels (EPI) ou collectifs (EPC) ;
– le rôle d'alerte et de veille sanitaire.
Le constat qui persiste depuis des années est que la santé au travail est mal connue, vécue comme une contrainte, alors qu'elle est une ressource, tant pour les salariés que pour les employeurs. Il ne faut pas hésiter à interpeller les équipes sur ces questions, qui sont pourtant régulièrement mises en lumière : augmentation des troubles musculosquelettiques, risques psychosociaux, pour ne citer que ceux-ci !