Provoquer un "électrochoc" dans l'opinion publique. Telle est l’ambition d’Olivier Dussopt, qui a annoncé le lancement ce lundi d’une campagne de prévention des accidents du travail graves et mortels. Il n'est "pas supportable qu'en 2023 on puisse encore mourir au travail par négligence, ou par défaut de prévention", a déclaré le ministre du Travail lors d'une conférence de presse, soulignant que beaucoup de ces drames "auraient pu être évités". Selon des chiffres de l'Assurance maladie et de la MSA, en 2021, on dénombrait encore 640.000 accidents du travail, dont 39.000 graves et 696 mortels, soit environ deux par jour. Les nouveaux embauchés, les travailleurs intérimaires et travailleurs détachés sont autant de profils surexposés aux risques d'accidents mortels au travail que cette campagne espère toucher. Olivier Dussopt a ainsi insisté sur "l'importance de l'accueil" des futurs salariés et "des actions de formation" mises en place par les branches professionnelles.
 

"Responsabilité de l'entreprise, vigilance de tous"

Pour créer une "culture de la prévention et de la réduction des risques", le gouvernement lance donc une campagne de prévention, déclinée à la télévision, à la radio, sur les réseaux sociaux et dans la presse. Son slogan : slogan "Responsabilité de l'entreprise, vigilance de tous".

Selon des données d'Eurostat portant sur l'année 2021, la France arrive au 4e rang des pays européens les plus touchés derrière la Lettonie, la Lituanie et Malte. Un classement à relativiser selon le ministre du Travail, qui plaide pour un travail d'harmonisation des indicateurs afin que "ces comparaisons soient les plus justes possibles".

 

[Avec l’AFP]
 

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