Comme le rappelle l'article L4042-2 du code de la santé publique, chaque associé d'une Sisa répond des actes professionnels qu'il accomplit. Cette responsabilité personnelle repose sur une faute, sur un comportement non conforme aux règles de l'art, aux données actuelles ou acquises de la science. Elle est par principe individuelle, chacun assumant ses éventuelles fautes dans son domaine de compétences. Dans le cadre d'une journée-débat organisée par l'Ordre des médecins le 14 novembre 2023, Laurent Bloch, professeur de droit à l'université de Bordeaux, a ainsi tenu à rappeler qu'on assume ses éventuelles fautes, pas celles des autres. Et de préciser "qu'à partir du moment où un médecin délègue une tâche à un professionnel, c'est ce professionnel qui est responsable de la bonne exécution de la tâche en question. En revanche, il peut être responsable s'il délègue une tâche qu'il n'avait pas le droit de déléguer". Comme tout professionnel de santé libéral exerçant en maison de santé, un médecin a une obligation de moyens, il doit veiller à la sécurité et à la qualité des soins. Dans le cadre d'un exercice collectif et coordonné, la communication est essentielle, et le dialogue et les compétences relationnelles doivent être privilégiés.