* Physiologiste et responsable « Programme Exosquelette », Institut national de recherche et de sécurité (INRS).

 

Le rôle des activités de travail dans la survenue des troubles musculosquelettiques (TMS) fait l’objet d’un large consensus depuis de nombreuses années. Les contraintes biomécaniques associées à l’activité de travail figurent parmi les facteurs de risque prépondérants de survenue des TMS. L’aménagement des situations de travail, visant à limiter l’exposition des opérateurs à ce type de contraintes, a par conséquent fait l’objet de nombreux travaux.

L’automatisation et la mécanisation des tâches les plus exigeantes figurent parmi les solutions de prévention déployées en ce sens. Cependant, malgré les progrès considérables effectués ces dernières années dans ce domaine, les solutions proposées ne semblent pas toujours en mesure de répondre pleinement à l’ensemble des situations de travail. Dans de nombreux cas, les opérateurs restent durablement exposés aux efforts musculaires intenses ainsi qu’aux postures contraignantes. Chaque année en France, 40 % d’entre eux souffrent ainsi de douleurs au niveau du dos ou des épaules(1).

Dans un contexte de modernisation des entreprises et d’allongement de la vie active, les exosquelettes ont fait naître un espoir légitime d’amélioration des conditions de travail, avec l’objectif de réduire la charge physique de travail et les risques de survenue de TMS.

LES EXOSQUELETTES À USAGE PROFESSIONNEL

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