article publié dans Concours pluripro, juin 2021

 

Source : Assurance maladie

Le contexte

La scoliose idiopathique concernerait, en France, entre 0,5 et 2 % des 8-15 ans, principalement les filles, pour lesquelles l’incidence est 8 fois plus élevée que chez les garçons, estime la Cnam. De manière plus rare, des scolioses peuvent également apparaître à la suite d’une maladie neuromusculaire ou osseuse.

En cas de détection d’une scoliose, l’objectif est de limiter l’aggravation de la déformation du rachis, notamment chez les enfants et les adolescents : elle doit être la plus modérée possible à la fin de la croissance. Pour cela, les traitements de kinésithérapie et d’orthopédie, le port d’un corset et, pour les cas les plus sévères, un traitement chirurgical de la scoliose peuvent être envisagés.

Pour que son évolution soit favorable, il est primordial de la dépister le plus tôt possible. Dans la plupart des cas, la recherche d’une scoliose en médecine générale, en kinésithérapie ou en podologie ne présente pas de difficulté particulière, et repose notamment sur le repérage d’une gibbosité en flexion antérieure. "Mais ce n’est pas toujours évident, souligne Mélinda Tapie, kinésithérapeute au Pôle de santé Ouest Anjou. À cet âge, les préadolescents et adolescents ont souvent tendance à cacher leur corps, et il devient difficile pour les parents de les observer." Même en consultation de routine, si le patient n’est pas amené à se dénuder, une scoliose peut passer inaperçue. "C’est pourtant une période critique pour la scoliose, car la croissance est rapide, et pour intervenir, il est primordial d’avoir ce regard", précise la kiné.

C’est ce qui a incité les professionnels de santé du Pôle de santé Ouest Anjou (Pays de la Loire) à créer, en 2016, un protocole pluriprofessionnel de détection de la scoliose chez l’adolescent, qu’ils ont intitulé "L’été du dos".

 

RETOUR HAUT DE PAGE