« Tout étudiant de notre pays qui exprime un mal-être peut aujourd’hui s’entretenir gratuitement avec un psychologue ». Tel le mot d’ordre du gouvernement, exprimé par Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation. Car le mal-être est bien là : d’après l’enquête « La vie d’étudiant confiné » réalisée sur plus de 6000 étudiants par l’Observatoire national de la vie étudiante (OVE), 50 % d’entre eux ont souffert de solitude et d’isolement pendant le confinement, 31 % ont présenté des signes de détresse psychologique.

Pour faire face à ce mal-être le ministère propose désormais une plateforme nationale d’accompagnement psychologique destinée aux étudiants qui en éprouveraient le besoin. Cette plateforme, Santé Psy étudiant, élaborée en partenariat avec la Fédération française des psychologues et de psychologie (FFPP), et lancée le 10 mars 2021, met à leur disposition un annuaire de psychologues volontaires qui pourront leur répondre lors d’une série renouvelable de trois entretiens, sur prescription de leur médecin généraliste ou du médecin du service de santé universitaire (SSU). À l’issue de ces trois séances, les étudiants peuvent poursuivre leur prise en charge, mais doivent pour cela obtenir une nouvelle prescription, afin « d’inscrire l’étudiant dans un parcours de soins rigoureux », indique le ministère sur la page dédiée à la plateforme.

Ces séances sont alors intégralement prises en charge par l’établissement d’enseignement supérieur des étudiants, avec lequel les psychologues volontaires pour l’initiative auront au préalable signé une convention. Pour les étudiants, aucune avance de frais n’est donc requise.

1300 psychologues inscrits

Pour participer, la démarche est simple pour les psychologues, sous réserve qu’ils justifient plus de trois ans d’ancienneté depuis l’obtention de leur diplôme. Il suffit de remplir un formulaire en ligne auprès du service de santé universitaire le plus proche du lieu d’exercice. Une fois la candidature acceptée, selon les règles établies avec le concours de la FFPP, un courrier envoyé rappelle les détails de la convention. Ceux-ci prévoient notamment une rémunération de 30 euros par séance de 45 minutes.

Les médecins généralistes des étudiants, ainsi que ceux des SSU, pourront alors adresser les patients aux professionnels réunis dans un annuaire de psychologues partenaires. À l’issue de la ou des séances, une déclaration en ligne déclenche le paiement, censé être versé dans les 30 jours. Les consultations peuvent se faire en présentiel ou par téléconsultation vidéo, si le SSU de rattachement donne son accord.

Au moment du lancement, près de 1300 psychologues s’étaient déjà portés volontaires pour l’expérience.

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