Expérimentation
Lancée en septembre 2020, le "Dispositif renforcé de soutien à domicile" (Drad) a pris fin fin 2023. Et Christophe Serre, maire de Tauves (Auvergne-Rhône-Alpes) où l'expérimentation était gérée par la Mutualité française, ne cache pas sa déception et son inquiétude pour les anciens bénéficiaires de cet "Ehpad hors les murs".
La décision a été annoncée en décembre dernier. L’article 51 Drad (dispositif renforcé de soutien à domicile), surnommé "Ehpad hors les murs", ne sera pas reconduit. L'expérimentation s'adressait aux personnes de plus de 60 ans en situation de perte d'autonomie et qui ne souhaitaient pas vivre en Ehpad. Elle leur proposait donc de bénéficier d'une prise en charge coordonnée par les professionnels de la maison de santé de la commune et d'une large palette de services : aide à la vie quotidienne et soins, adaptation et aménagement du logement, sécurisation de la personne 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, gestion des situations de crise, organisation d’activités sociales et de loisirs, installation de solutions technologiques au domicile...
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Dans un communiqué, rapporte La Montagne, l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes explique que "la réglementation n’ayant pas prévu depuis de pérenniser cette expérimentation dans cette forme-là, le dispositif a pris fin". Lancée en septembre 2020, cinq mois après la fermeture de l'Ehpad de Tauves, la durée de l'expérimentation était fixée à 36 mois.
En 2022, à l'échelle nationale, ce ne sont pas moins de 600 usagers, répartis sur 23 sites d'expérimentation dans 10 régions, qui étaient accompagnées dans le cadre de ce dispositif. À Tauves, une vingtaine d'usagers bénéficiaient de ce dispositif géré par la Mutualité française (groupe Aésio Santé), rapporte La Montagne. Et pour Christophe Serre, son maire, c'est la "douche froide" : "Je ne me résous pas à laisser partir la Mutualité française dont la présence était pourtant un signal encourageant pour un territoire rural, excentré des villes. C’est frustrant, car le dispositif donnait satisfaction."
En Auvergne-Rhône-Alpes, l'ARS et Aésio Santé souhaitent trouver une alternative pour les anciens bénéficiaires. "Nous avons pris en charge ces personnes et nous allons les accompagner vers une nouvelle solution. Pour cela, nous échangeons en ce moment avec l’ARS", rassure Marina Thévenon, directrice de la communication d’Aésio Santé.
[Avec La Montagne]
