Article publié dans Concours pluripro, juin 2022
« Difficile de discuter de l’humain sans comprendre comment il fonctionne, d’où il vient... » C’est cette idée qui a réorienté Emmanuelle Clozier-Vallat de ses études en philosophie vers une carrière de sage-femme. Un premier virage étonnant, qui augure d’autres bifurcations. Son goût de la découverte et un compagnon à moitié anglais la conduisent à exercer à l’étranger, à Londres, en Nouvelle-Calédonie, en Australie, au Sénégal. « J’ai beaucoup apprécié ces autres manières d’exercer, où on n’a pas les mêmes responsabilités, pas la même organisation, mais jamais moins de compétences », note-t-elle. Ces expériences lui ont appris que « les situations de vulnérabilité sont partout, quel que soit le milieu social, quel que soit l’endroit sur le globe. De Londres à Nouméa, j’ai retrouvé les mêmes problématiques de consommation de substances psychoactives, avec des taux importants de dépression post-natale du fait de l’isolement de femmes expatriées en Angleterre ». C’est ainsi que Emmanuelle Clozier-Vallat se découvre une affinité pour ces problématiques et souhaite être « équipée » pour répondre aux besoins de ses patientes. À son retour dans l’Hexagone, elle passe deux diplômes universitaires, en psychopérinatalité, et en addictologie et périnatalité, à l’université de Montpellier.