"On veut absolument que la naissance soit rose et bleu et surtout ne rien entendre d'autre", déplore Chantal Birman. Au fil de visites chez de jeunes mères, cette sage-femme se bat pour accompagner au mieux les femmes dans les jours plus ou moins heureux qui suivent l'accouchement. L'engagement de cette féministe est au coeur du premier long métrage de la journaliste Aude Pépin, A la vie, qui sort en salles mercredi.
On la suit poussant inlassablement sa valise de matériel à travers les tours du 93. Allaitement, douleurs, vulnérabilité... La sage-femme laisse le temps aux femmes d'exprimer leur doutes, leurs peurs. La caméra laisse le temps de la réflexion aux spectateurs.
Les femmes n'accouchent pas si souvent et "méritent quand elles le font d'avoir une sage-femme pour elle", estime Chantal Birman dans un entretien à l'AFP.  La retraite approchant, elle a choisi de consacrer ses deux dernières années d'exercice aux visites à domicile, car "c'est finalement ce dont la population a le plus besoin".
De HLM en petits pavillons, il est question du bonheur mais aussi de fatigue, d'alimentation, de mamelons douloureux, de cicatrices qui tiraillent,
de solitude... "On veut absolument que la naissance soit rose et bleu et surtout ne rien entendre d'autre", regrette Chantal Birman. Mais "pour beaucoup, c'est très dur, ce passage à la famille".
 

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