L’ambition du ministre de la Santé est de tenir compte des réalités du terrain et d’offrir une réponse aux difficultés parfois rencontrées par les équipes des MSP. Jusqu’à présent, certaines structures – les plus petites notamment – pouvaient perdre leur statut de Sisa à la suite du départ d’un médecin. "Il n’est en effet pas toujours facile de trouver un praticien souhaitant s’installer en libéral, les jeunes médecins étant parfois hésitants, rappelle le Dr Pascal Gendry, médecin généraliste et président d’AVECSanté. Avec l’ordonnance, les équipes ont maintenant la possibilité de proposer le salariat et donc de conserver le statut de SISA." D’ailleurs, l’ordonnance prévoit également l’augmentation des délais pour prononcer la dissolution de la Sisa : initialement fixés à six mois, ils peuvent être portés jusqu’à dix-huit mois dans le cas où, dans l’intervalle, un salarié a pu être recruté en remplacement du professionnel manquant.