Sisa, ouvre-toi au salariat ! C’est le message que certains syndicats de professionnels libéraux ont retenu du projet d’ordonnance soumis à concertation la semaine dernière par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) du ministère de la Santé. Et le moins que l’on puisse dire est que ce message n’est pas vraiment à leur goût. Selon leur lecture, ce texte signerait même "la mort de l’exercice libéral" en permettant aux Sisa, statut choisi par la majorité des maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP), de salarier des soignants.

C’est d’ailleurs la vision exposée dans un communiqué commun diffusé le 29 mars dernier, par neuf organisations représentatives des professions de santé* qui estiment qu’avec ce nouveau statut, les MSP "pourraient rapidement devenir de véritables centres de santé à la main de quelques libéraux qui seraient à la tête d’une équipe de professionnels de santé salariés à leur service".

Un salariat subventionné ?

Pour le Syndicat des médecins libéraux (SML), qui figure parmi les signataires du communiqué, les choses sont claires : "Les Sisa ne sont pas là pour salarier des soignants, c’est un simple véhicule financier pour répartir entre libéraux les fonds de l’ARS", s’insurge le Dr Philippe Vermesch, son président, qui critique par ailleurs la méthode utilisée par la DGOS. "Les délais qu’ils nous infligent sont scandaleux, s’emporte-t-il. Nous avons reçu le projet il y a dix jours, pour une réponse dimanche prochain alors que nous sommes sur ce sujet depuis 2019… Ils exagèrent ! "

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