Le rideau de l’accueil est resté baissé. Les secrétaires de la maison de santé Esculape de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) ont refusé d'accueillir le public le mardi 5 décembre dernier, "pour protester contre cette violence devenue pratiquement quotidienne", ont-elles indiqué. Au deuxième étage de la maison de santé, il s’agit de l’accueil principal, qui voit chaque jour défiler environ 350 personnes.

En cause, des agressions verbales de plus en plus violentes et récurrentes. Et si des affiches ont été posées sur les vitres de protection du guichet – installées pour le Covid et restées en place depuis, car " finalement, elles nous protègent encore" –, leur impact n’a été que limité. Récemment, une salariée de la maison de santé a été placée en arrêt maladie pour une durée de plusieurs semaines, à la suite d’une agression verbale. "C’est encore trop dur pour elle de revenir sur son lieu de travail. Elle avait subi un flot continu d’insultes de remarques humiliantes et de menaces pendant 10 minutes. […] Toutes [les personnes qui se présentent au guichet, NDLR] ne sont pas agressives, rassure une agente, mais depuis la fin du Covid, on sent bien que la tendance est à l’augmentation."

Les secrétaires de la MSP Esculape espèrent que cette action permettra aux patients de prendre conscience de cette violence et d’apaiser la situation.

[Avec Le Journal de la Saône-et-Loire]
 

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