Faute d’être entendu par les pouvoirs publics, le Dr David Maillochaud-Barret a décidé d’alerter les médias. Car le médecin généraliste qui est à l’origine de la création de la maison de santé de Segonzac – elle a vu le jour en 2011 – en est à craindre pour sa sécurité et celle de son équipe. “Les gens exigent des rendez-vous et un médecin traitant. Ils sont angoissés pour leur santé et cela occasionne de l’agression constante et excessive. Les clashs verbaux sont quotidiens, et la semaine dernière par exemple, on a évité de peu une agression physique sur une secrétaire”, détaille Alexandra Maillochaud, coordinatrice de la MSP. Car malgré leur équipe importante 4 généralistes, 2 sages-femmes, 1 psychologue, 1 diététicienne, 3 infirmières libérales, 2 infirmières Asalée, 1 gériatre, 1 orthophoniste, 1 podologue, 2 ostéopathes, 2 chirurgiens-dentistes ainsi que des médecins spécialistes proposant des consultations d’urologie et de neurochirurgie – la structure n’est plus en capacité de répondre à toutes les demandes émanant de la population.

 

 

On apporte des projets clés en main aux pouvoirs publics, qui sont frileux

Agrandir la structure, une solution

Comment en est-on arrivé là ? “Ces derniers mois, trois médecins du canton sont partis à la retraite… sans avoir prévus de successeur et surtout sans nous avoir prévenus qu’ils envoyaient leurs patients chez nous… d’où un afflux de patients à gérer et une “explosion” ”, analyse David Maillochaud-Barret.

Parmi les demandes du médecin, la possibilité d’agrandir la structure. “Le bâtiment appartient à la collectivité territoriale et nous ne sommes que locataires. De nouveaux professionnels de santé souhaiteraient rejoindre la MSP, mais on ne peut pas les accueillir. On se trouve confrontés à des élus qui sont sur le vieux schéma 'un clocher, un médecin' alors qu’avec une population de 12 000 habitants et 4 généralistes, on ne s’en sort pas”. En effet, Segonzac et sa région sont attractifs pour les jeunes praticiens.

David Maillochaud-Barret veut également pouvoir faire aboutir des projets alternatifs, comme celui qu’il prépare avec le gériatre et une infirmière pour la prise en charge des malades chroniques. “On apporte des projets clés en main aux pouvoirs publics, qui sont frileux”, conclut-il.

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