366 agressions déclarées (verbales, physiques ou vols) en 2022, dont 14 en outre-mer. C’est le chiffre qui ressort du bilan annuel sur la sécurité des pharmaciens réalisé par l’Ordre national qui pointe là un "phénomène préoccupant" car en moyenne, "un pharmacien [est]agressé chaque jour en France". Soit, 355 déclarations d'agressions en officine, 6 en laboratoire de biologie médicale et 5 en pharmacie à usage intérieur (PUI). Principal motif d’agression : le refus de dispenser certains médicaments, précise l’Ordre, ajoutant que la majorité des agressions subies est sans gravité (95,8%). "Si le pic de 600 agressions déclarées dans le contexte de la crise sanitaire tend à se résorber, les données traduisent néanmoins une augmentation de 17% par rapport à 2019", avant la pandémie, note l'Ordre dans un communiqué. 

En officine, "les violences verbales et physiques représentent 70% des déclarations, dont près de 8% sont encore en lien avec la crise sanitaire (port du masque, vaccination, tests antigéniques)", précise l'Ordre. En 2021, 28% des agressions étaient liées au Covid. 

Un "phénomène d'insécurité" qui touche l'ensemble du territoire national comme l’attestent "les 30% d'agressions dans des officines localisées dans des communes de moins de 5.000 habitants", ajoute l’Ordre. Celui-ci encourage "vivement" les pharmaciens victimes "à déposer plainte", notant que "cette année encore, 44% des pharmaciens déclarants ne déposent pas de plainte, notamment par manque de temps, peur de représailles ou estimant que cela n'est pas nécessaire". 

[Avec AFP] 
 

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