"Il a également été décidé, avec le ministre de la Santé, de faire du Centre-Val de Loire une région d'expérimentation", avec le passage de 19 à 50 infirmières de pratique avancée, ajoute le texte. Les infirmières de pratique avancée disposent de compétences élargies. "A la demande des élus de tous bords de Centre-Val de Loire, (...) on a fait le diagnostic avec eux que (c'est) la région la moins dotée en médecins", a commenté le ministre de la Santé Olivier Véran devant l'Assemblée nationale. "Ils nous ont demandé un CHU supplémentaire, le Premier ministre s'y est engagé. Ils nous ont demandé qu'on double le nombre d'infirmières de pratique avancée, on s'y est engagé. Ils nous ont demandé qu'il y ait plus d'internes, on s'y est engagé. Ils nous ont demandé qu'on puisse expérimenter l'accès direct aux kinés, on s'y est engagé", a-t-il ajouté lors des questions au gouvernement.
La région Centre-Val de Loire, qui dispose d'une seule faculté de médecine à Tours, compte une densité de 349,6 médecins pour 100 000 habitants, "soit la plus basse de France", selon Matignon. La région accueille actuellement 98 médecins généralistes pour 100 000 habitants, "contre près de 124 en moyenne à l'échelle nationale". Les conséquences de cette pénurie "sont délétères pour l'accès aux soins puisque 500 000 habitants n'ont pas déclaré de médecin traitant", soit environ un habitant sur cinq, y compris dans des agglomérations comme Dreux, Montargis et Orléans.