Créer une patientèle n’a rien de facile. Et la difficulté est encore plus grande quand il s’agit d’un "nouveau" métier, qui reste encore méconnu d’une grande partie des professionnels de santé et des patients. C’est pourquoi les infirmières en pratique avancée (IPA), qui n’ont d’existence officielle que depuis 2018, bénéficient d’aides à l’installation de l’Assurance maladie, soit 27 000 euros sur deux ans, si celle-ci exerce en pratique exclusive. Une aide que vient désormais compléter, en Bretagne et sous certaines conditions, un montant de 13 500 euros versé par l’ARS.

"Ces aides m’ont tout simplement permis de vivre", déclare Karine Dobbels, IPA fraîchement diplômée de l’université de Rennes qui s’est installée au mois de septembre dans une MSP à Fougères, en Ille-et-Vilaine. Elle fait partie des professionnels ayant signé ce dispositif expérimental avec l’ARS Bretagne, ce qui a constitué, pour elle, une bouée de sauvetage. "Je ne dégage quasiment pas de salaire de mon activité actuellement, et j’ai aussi dû acheter un peu de matériel, explique-t-elle. C’est une implantation, il faut se faire une patientèle, et cela me permet de débuter."

 

Des conditions strictes

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