Ce sera la première d’un cycle de soirée d’information… et ce n’est pas un hasard si la soirée du 9 mars est consacrée à la question de la prévention du suicide. En effet, la santé mentale est l’un des sujets majeurs sur lesquels travaille la CPTS Loire Forez – avec le diabète. Et pour cause : le territoire présente un taux de suicide supérieur à la moyenne régionale, en particulier chez les jeunes. Anissa El Majid-Betin, coordinatrice de la CPTS, parle même d’une "situation épidémiologique" sur la communauté d’agglomération. "Les tranches d’âge les plus concernés sont les moins de 25 ans, notamment des jeunes filles, précise-t-elle. Ensuite, ce sont les personnes âgées. Mais aucun profil socio-économique ne se dégage spécifiquement." Une étude de l’Inserm, menée entre 2007 et 2011 dans la région, indique d’ailleurs qu’en Auvergne-Rhône-Alpes, on compte 12, 6 cas en moyenne pour 100 000 habitants tandis que le territoire de Loire Forez atteint, pour sa part, les 18, 9 cas pour 100 000 habitants.  

Pour faire face à cette situation, la CPTS a mis en œuvre une formation de premier secours en santé mentale. Dix professionnels y ont été formés en janvier 2023. Anissa El Majid-Betin le rappelle : "Notre rôle est aussi de favoriser l’accès à l’information."  

 

Au cours de la soirée du 9 mars prochain, Catherine Massoubre, cheffe du pôle psychiatrie du CHU de Saint-Etienne, interviendra pour présenter l’ensemble des dispositifs de prévention sur le territoire, notamment le numéro national de prévention du suicide (3114), le PSY 15 et le dispositif local vigilan’S.  
 

Lire aussi : Santé mentale des ados : deux infirmières du centre de santé des Herbiers proposent des temps d’écoute dans un collège 
 

Pour la CPTS Loire Forez, l’enjeu est de faire connaître ces dispositifs auprès d’une majorité de professionnels de santé. L’événement se veut donc inclusif car "la santé mentale concerne tout un écosystème de professionnels". Si cette soirée s’adresse aux professionnels de santé, ils ne sont pas les seuls à y être les bienvenues. "Les médico-sociaux, tout le secteur de l’insertion socio-professionnelle, mais aussi le personnel éducatif : les enseignants et enseignantes, les infirmiers et infirmières scolaires, et même les CPE sont concernés et peuvent avoir un rôle à jouer", affirme Anissa El Majid-Betin.    

Une seconde soirée devrait être organisée début mai. Elle aura pour thème la souffrance psychique des jeunes et les orientations possibles. 

RETOUR HAUT DE PAGE