En 2030, La Réunion comptera environ 26 700 personnes dépendantes, estime l’Insee. Soit deux fois plus qu’en 2012. Face à la dépendance précoce de ses habitants, un projet de CPTS est né en octobre 2019. Objectif de cette initiative expérimentale : dépister en amont les troubles liés à l’âge et permettre le maintien à domicile dans de bonnes conditions. « On observe un vieillissement de la population, particulièrement dans le sud de l’île, une région sauvage et rurale autour du volcan. Les gens y sont plus fragiles », note Alain Duval, infirmier libéral et président de l’URPS infirmiers océan Indien. Ainsi, à partir de 60 ans, note l’Insee, les Réunionnaises seraient plus dépendantes que les Métropolitaines : 15,2 % contre 10,5%. « Le diabète y est pour beaucoup », rappelle l’infirmier. L’étude Gramoune Care, menée en 2016-2017, « soulignait aussi le risque élevé de dépression (49 %), de dénutrition (25 %) et de troubles cognitifs (25 %) chez les personnes âgées », appuie Jean-Marc Franco, directeur du département de médecine générale de l’université de La Réunion.

Pour autant, 92 % des personnes âgées dépendantes continuent de vivre à domicile, tant par tradition que par manque d’Ehpad. Ainsi, début 2016, l’île comptait 23 établissements pour personnes âgées, dont seules 16 médicalisées, pour une capacité d’accueil de 1 570 places, note l’Insee.

Ces deux facteurs combinés ont offert un terrain propice à la CPTS, dont l’objectif est d’améliorer les soins pour permettre le maintien à domicile dans de bonnes conditions.

Mettre en place un plan personnalisé de soins et éviter les hospitalisations non programmées
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