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Ce 19 décembre, une campagne de communication contre les violences faites aux professionnels de santé a été lancée par le ministère de la Santé. Objectif : "changer le comportement des patients violents" et "inciter les professionnels victimes à porter plainte".
"Il faut être malade pour s’en prendre à un professionnel de santé." Avec ce slogan décliné sur trois affiches différentes, le ministère espère endiguer la vague de violence à laquelle sont confrontés les professionnels de santé. Cette campagne de sensibilisation faite suite à la publication en septembre dernier, du plan du gouvernement pour lutter contre ces violences. "Chaque jour, en moyenne, 65 professionnels de santé sont victimes d’agressions physiques ou verbales", selon le ministère. Un chiffre jugé inacceptable par ce dernier, qui a fait de la lutte contre ces violences, un enjeu prioritaire.
Ainsi, cette campagne vise à changer le comportement des patients violents et surtout, à inciter les professionnels victimes à porter plainte.
Elle se divise en deux parties, celle à destination du grand public et celle pour les professionnels de santé. Trois affiches, déclinées en digital, illustrent trois situations qu’un professionnel de santé peut être amené à subir dans son quotidien : une infirmière agressée aux urgences de l’hôpital, un médecin violenté au sein de son cabinet médical et une pharmacienne décontenancée face à la dégradation de son lieu de travail. Un "QR code" invite les patients à découvrir des témoignages de professionnels, qui ont été victimes d’agression. L’objectif du gouvernement est clair : appliquer une tolérance zéro envers les patients violents, quel que soit la forme de violence et rappeler les peines encourues (7.500 à 75.000 euros d’amende en fonction de l’agression).
Autre but de cette campagne, afficher un soutien sans bornes aux professionnels de santé, exerçant en ville comme à l’hôpital, et les inciter à se signaler systématiquement suite à des violences, en portant plainte. Sur les trois autres affiches destinées aux soignants, le message, "face à la violence, ne gardons pas le silence", est accompagné d’un "QR code" invitant les professionnels victimes à porter plainte.
Pour toucher un maximum de monde, patients comme professionnels, la campagne sera diffusée dans les lieux de soin (écrans des hôpitaux, cabinets médicaux en ville et pharmacies) et sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram et LinkedIn), à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 18 janvier 2024. Le ministère a aussi mis à disposition des professionnels de santé qui ont été victimes d’agression une page d’informations afin de les accompagner dans les démarches (alerter et porter plainte) et un kit de sensibilisation.
