L’Occitanie, l’Île-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes et les Pays de la Loire sont les régions abritant le plus grand nombre d’innovations en santé, selon l’Observatoire des financements innovants. Ce document fait le point sur les évolutions, les leviers d’efficacité et les modèles économiques des parcours de soins de demain.

Les 84 expérimentations étudiées (pour 200 000 patients concernés) reposent sur deux types de financement : l’un dévolu à la prise en charge des patients et l’autre aux crédits d’ingénierie et d’amorçage. L’enveloppe dédiée à la prise en charge des patients atteint 4 millions d’euros en moyenne par projet. Mais les dix projets les plus dotés représentent 60% des fonds engagés, c’est-à-dire plus de 200 millions d’euros. On y retrouve notamment les expérimentations ministérielles IPEP (incitation à la prise en charge partagée), EDS (épisodes de soins) et PEPS (Expérimentation d’un paiement forfaitaire en équipe de professionnels en ville), mais aussi des initiatives régionales comme TSLA Occitanie (Expérimentation relative aux troubles spécifiques du langage et des apprentissages).

Exercice coordonné et nouveaux métiers

38 % des projets innovants financent la coordination entre professionnels de santé et l’exercice coordonné. « Cette coordination autour du patient, auparavant absente ou presque des nomenclatures et des prises en charge par la Sécurité Sociale, est fondamentale pour répondre aux nouveaux besoins liés aux transitions épidémiques et démographiques », remarque Véronique Lacam-Denoël, associée fondatrice de Proxicare, dans le communiqué relevé sur le site web de Proxicare.

Autre enseignement : une expérimentation sur deux concerne le financement de soins non remboursés par l’Assurance maladie (psychologue, diététicien, éducateurs en activité physique adaptée et travailleurs sociaux). Ces professionnels de santé deviennent incontournables dans le parcours de soins des patients âgés ou atteints de maladie chronique. L’observatoire montre par exemple que les nutritionnistes ou les éducateurs en activité physique sont sollicités pour accompagner les personnes obèses ou les malades de cancer et les psychologues auprès des personnes âgées ayant des troubles cognitifs.

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