Dans un monde professionnel de plus en plus exigeant, les risques psychosociaux – stress, harcèlement ou encore conflits au travail – peuvent gravement impacter le bien-être et la performance des individus. Parmi ces manifestations, la dépression souriante représente une forme de dépression où la personne dissimule sa détresse derrière une façade de bonheur ou de contentement apparent. Malgré une souffrance intérieure profonde, celle-ci continue à mener ses activités quotidiennes, masquant habilement ses véritables émotions. Cette capacité à cacher son mal-être rend la dépression souriante particulièrement difficile à identifier et à traiter, car les signaux habituels de détresse psychologique sont moins visibles.
Identifier la dépression souriante peut s’avérer complexe. Cependant, certains signes ne trompent pas et peuvent indiquer que derrière un sourire se cache une lutte intérieure. Voici huit signes révélateurs de la dépression souriante :
- humeur contrastée : sourire en public mais se sentir triste ou vide en privé ;
- fatigue persistante : se sentir constamment fatigué malgré un sommeil suffisant ;
- changement d’appétit : augmentation ou diminution significative de l’appétit ;
- anxiété sociale : peur disproportionnée des situations sociales, malgré une apparence confiante ;
- perte d’intérêt : diminution de l’intérêt ou du plaisir pour les activités autrefois appréciées ;
- irritabilité accrue : réactions excessives ou irritabilité inhabituelle face à des situations anodines ;
- difficultés de concentration : problèmes pour se concentrer sur des tâches quotidiennes ou professionnelles ;
- sentiments de culpabilité ou d’inutilité : sentiments exacerbés de ne pas être à la hauteur ou de culpabilité sans raison apparente.
Soigner la dépression ou la mélancolie souriante exige une approche empathique et personnalisée, car chaque individu vit sa souffrance de manière unique.
Que proposer à un salarié qui présenterait ces signes ? D’abord un soutien professionnel, pour explorer les sentiments cachés derrière le sourire et proposer des thérapies adaptées ou, si nécessaire, un traitement médicamenteux. Puis trouver des moyens sains d’exprimer sa tristesse, sa colère
ou sa frustration, que ce soit à travers l’art, l’écriture ou la parole, peut être libérateur. S’entourer d’amis, de famille ou de groupes de soutien compréhensifs peut apporter un réconfort et réduire le sentiment d’isolement. Méditation, yoga ou toute pratique favorisant la pleine conscience peuvent aider à se reconnecter avec ses émotions réelles et à réduire l’anxiété. Il est aussi conseillé d’adopter un mode de vie sain (une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et un sommeil suffisant). Se fixer des objectifs modestes mais atteignables peut aider à retrouver un sentiment d’accomplissement et à améliorer l’estime de soi. Enfin, il est crucial de rappeler aux salariés que demander de l’aide est un signe de force, et non de faiblesse.
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.