Article publié dans Concours pluripro, avril 2020.

 

Pauline Guillou et Dominique Brunet travaillent à l'Anses, à la direction de l’évaluation des risques, unité d’évaluation des substances chimiques.

 

Le dioxyde de titane (TiO2) est, d’après les données issues de la déclaration obligatoire des substances à l’état nanoparticulaire, l’un des nanomatériaux les plus produits et importés en France. L’utilisation croissante des nanomatériaux, et notamment du dioxyde de titane, justifie l’évaluation de l’impact sanitaire de ces substances.

Il peut être retrouvé dans une large gamme de taille allant de quelques nanomètres à plusieurs micromètres. Il est utilisé sous forme micrométrique depuis le début des années 1920 pour ses propriétés opacifiante et blanchissante (la présence de particules nanométriques restant possible). Il représente environ 70 % de la production mondiale de pigments (utilisés dans les peintures, laques, vernis, encres d’imprimerie, colorants alimentaires…) et est également employé pour la fabrication de composants électroniques, de médicaments, de cosmétiques

Une molécule complexe

Depuis le début des années 1990, Le TiO2 est aussi utilisé sous forme nanométrique, notamment pour ses capacités photocatalytiques et d’absorption des rayons ultraviolets. Il est ainsi utilisé pour la fabrication de cosmétiques (protections solaires notamment), de ciments et de verres (propriétés autonettoyantes et antipollution), de médias photocatalytiques pour épurateurs d’air, pour l’enrobage et le glaçage de produits alimentaires(1).

 

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