Conserver la marge de manœuvre de l’exercice libéral ou préférer les avantages du salariat ? Dans la petite ville de Lure (Haute-Saône), les professionnels de santé peuvent faire leur choix au sein d’une même structure, le Pôle de santé du Pays de Lure. Installé dans 700m2 de locaux récents et aux normes d’accessibilité adossés à l’hôpital, ce Pôle de santé novateur réunit deux entités une maison de santé pluridisciplinaire et un centre de santé et deux modes d'exercice : le libéral et le salariat.

"Cette organisation est le fruit d’une dizaine d’années de réflexion, retrace le Dr Claude Offroy, médecin généraliste au centre de santé et co-fondatrice du Pôle. Le nombre de médecins ne cessait de diminuer alors que l’âge moyen de la population était en croissance. Il fallait trouver une solution pour attirer de nouveaux soignants." Une situation courante dans de nombreuses autres zones rurales et montagnardes, mais à laquelle la réponse originale proposée dans cette communauté de communes haut-saônoise de 20 000 habitants semble fonctionner. 


 

"Je trouve que c’est une façon de travailler qui présente de nombreux intérêts, souligne Pauline Juif-Linotte, diététicienne-nutritionniste au sein de la MSP. Je suis en lien constant avec les autres praticiens du pôle, nous discutons de nos patients, de l’organisation, etc. Je suis libérale, mais pas coupée des autres." À ses côtés, au sein de la maison de santé, exercent aussi une psychologue, un orthophoniste et cinq médecins généralistes.

Le centre de santé compte, quant à lui, deux médecins salariés et une infirmière. "Je ne souhaitais plus travailler en libéral, j’avais envie de terminer ma carrière dans un poste salarié pour me défaire d’une partie des contraintes inhérentes à l’exercice indépendant", explique Claude Offroy. Les deux structures disposent chacune d’une coordinatrice, qui sont en lien permanent, travaillent ensemble à des projets transversaux, comme l’organisation d’ateliers de prévention sur des thèmes de santé publique (protection solaire, prévention du suicide, diabète…).

 

Je suis libérale, mais pas coupée des autres
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