Alors que l’annonce du déploiement de cabines de téléconsultations dans des gares de la SNCF avait fortement fait réagir l’Ordre des médecins, dénonçant un détournement "des professionnels de santé, qui seront ainsi moins disponibles pour exercer dans les territoires les plus vulnérables", le ministre de la Santé y serait, quant à lui, favorable. Il a annoncé que ces box de 15m2 pouvaient être un "outil complémentaire" mais pas "isolé" du parcours de santé, tout en soulignant le caractère obligatoire de la présence d’un professionnel de santé, afin d’accompagner le patient. Dans le projet présenté par la SNCF, une infirmière diplômée d’État sera toujours présent sur place et le patient sera "examiné à distance par un médecin exerçant sur le territoire français". "C'est pas une cabine de téléconsultation, c'est pas un photomaton", a ajouté Aurélien Rousseau.
 

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Le Cnom, pour sa part, a dénoncé le 20 novembre dernier, une véritable dérégulation ainsi qu’un nouveau pas vers une "financiarisation" du système de santé, et a par ailleurs invité la SNCF à "améliorer la desserte ferroviaire des territoires les plus enclavés, véritable enjeu d'attractivité des territoires vis-à-vis de l'installation des professionnels de santé". L’Ordre a également rappelé que la proposition de la SNCF ne répond pas aux exigences du Code de la Santé Publique.

Pour l’heure, le ministre a expliqué attendre un travail avec la SNCF et son prestataire, Loxamed, "pour dialoguer sur le parcours de soins et voir où est le médecin traitant dans tout ça".

 

[Avec l'AFP]

 

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