Article publié dans Concours pluripro, décembre 2021

                              

Source chiffres clés : DSPP

 

Le contexte

Si Toulouse est la ville française qui compte le plus de places d’hospitalisation en psychiatrie, le délai d’attente reste très long et le système saturé. "En outre, si la métropole est très bien dotée en psychiatres libéraux, dès que l’on vit à plus de 50 km il y a une grande difficulté d’accès aux soins", pointe le Dr Maurice Bensoussan, psychiatre libéral installé à Colomiers (Haute-Garonne). Comment, dès lors, prendre correctement en charge les adultes présentant des pathologies mentales fréquentes ?

Pourquoi pas en mettant en place un nouveau type d’évaluation rapide ainsi qu’un suivi partagé et "apprenant" avec les médecins généralistes… C’est l’idée derrière le dispositif de soins partagés en psychiatrie. "À la racine du DSPP, il y a la réflexion menée, dès 2010, par le Collège national pour la qualité des soins en psychiatrie – que je préside – sur la démarche qualité et l’amélioration des pratiques professionnelles", relate Maurice Bensoussan. Un tel dispositif existait depuis 1999 dans le Sud-Yvelines. "L’objectif était d’améliorer les relations entre médecins généralistes et psychiatres – hélas, la mobilisation des psychiatres libéraux a été faible ! Quand l’URPS des médecins de Midi-Pyrénées s’en est saisi, en 2014, pour l’adapter à la métropole toulousaine, elle l’a vraiment fait avec le souci d’associer l’ensemble des acteurs, les libéraux de premier, deuxième et troisième recours, la ville comme l’hôpital, des usagers…" L’agence régionale de santé a accordé un budget FIR (fonds d’investissement régional) pour lancer l’expérimentation en Haute-Garonne. Le premier patient a été inclus en février 2017.

Un peu plus de trois ans plus tard, le DSPP, qui a montré sa pertinence, est transformé en article 51, "avec un principe quasi inchangé mais avec des indicateurs et des objectifs différents", explique Maurice Bensoussan, qui co-coordonne le dispositif. "Nous avons également obtenu de l’Assurance maladie une majoration de l’acte forfaitaire pour les psychiatres libéraux qui font de la place sur leur agenda pour recevoir les patients du DSPP." Surtout, l’article 51 va permettre de modéliser le DSPP afin de l’étendre à d’autres territoires.

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