Un médecin peut-il licencier une secrétaire en arrêt maladie ?
Selon l’article 29, alinéa 2, de la convention collective nationale du personnel des cabinets médicaux du 14 octobre 1981, les absences justifiées par la maladie ou l’accident dans un délai maximal d’un an n’entraînent pas une rupture du contrat de travail. Il en résulte qu’un employeur ne peut licencier un salarié en raison de la désorganisation du fonctionnement de l’entreprise occasionnée par son absence prolongée et la nécessité de procéder à son remplacement définitif lorsque, à la date du prononcé du licenciement, l’absence pour maladie n’excède pas un an. Au regard de cette convention collective, la Cour de cassation, dans un arrêt du 18 décembre 2019, a jugé qu’une telle garantie interdisait non seulement le licenciement d’un salarié malade durant la période de garantie mais également le licenciement prononcé en raison d’une absence prolongée perturbant le bon fonctionnement du cabinet médical.
La secrétaire standardiste de ce médecin, en arrêt de travail depuis le 8 février 2014, avait été licenciée le 10 mars 2014 au motif que son absence prolongée perturbait le fonctionnement du cabinet médical et nécessitait son remplacement. Un licenciement sans cause réelle et sérieuse, pour la Cour de cassation.