Droit et gestion

Droit

Taxes foncières, relations avec les Ordres professionnels, responsabilité pénale, questions relatives à l’immobilier ou la gestion des locaux, statuts d’une société, refus de soins, fiscalité et retraite… Un éclairage juridique sur les questions relatives à votre pratique individuelle ou collective.

Notre Expert
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Nicolas Loubry
Juriste

Juriste spécialisé en droit de la santé, ancien responsable du département de protection juridique au sein du Groupe MACSF, auteur de plusieurs ouvrages, guides et articles sur la gestion du cabinet médical, sur les questions déontologiques, juridiques et fiscales que se posent les professions médicales.

Fidèle collaborateur du Concours Médical depuis de nombreuses années, Nicolas Loubry a une connaissance et une expertise des problématiques rencontrées par les professionnels de santé en matière d'installation, de modes d'exercice, de gestion, de responsabilité ou d'assurances.

Vous avez une question relative à votre exercice, la gestion des locaux, vos droits et devoirs... ? Notre expert vous répond.

L'expert vous répond

Expert
Ethique professionnelle

Un médecin-expert judiciaire a-t-il des obligations déontologiques ?

- 23 novembre 2023 -

En sa qualité de médecin inscrit au tableau de l'Ordre, un médecin-expert judiciaire est tenu de respecter le code de déontologie médicale. Il doit ainsi se récuser s'il considère que les questions qui lui sont posées sont étrangères à sa spécialité, à ses connaissances ou à son domaine de compétences. Il se doit de respecter scrupuleusement le secret médical, informer la personne qu'il doit examiner de sa mission et ne jamais être à la fois médecin-expert et médecin traitant d'un même malade.

Immobilier & patrimoine

Propriétaire des murs de mon cabinet, et de deux parkings, je souhaite en revendre un. Dois-je prévenir mon syndic et les autres copropriétaires ?

- 23 novembre 2023 -

Il faut vérifier, dans votre règlement de copropriété, s'il existe un droit de priorité, en cas de vente d'un parking, au profit des autres copropriétaires. Si c'est le cas, vous devez informer votre syndic de votre intention de vendre votre parking, du prix et des conditions de la vente par lettre recommandée avec accusé de réception. Votre syndic se chargera ensuite de transmettre cette information à chaque propriétaire, également par lettre recommandée avec accusé de réception. Cette notification vaudra offre de vente pendant un délai de deux mois.

Rémunération & fiscalité

Le fait, pour une infirmière remplacée, de ne pas rétrocéder une partie de ses honoraires à sa consoeur remplaçante, à l'issue du remplacement, peut-il donner lieu à condamnation de l'Ordre ?

- 23 novembre 2023 -

Dans une décision du 24 janvier 2023, la chambre disciplinaire nationale de l'Ordre infirmier a condamné une infirmière libérale à six mois d'interdiction d'exercice pour n'avoir pas rétrocédé une partie de ses honoraires à l'une de ses remplaçantes, après la rupture de son contrat de remplacement. Pour l'Ordre, le simple fait que l'infirmière remplaçante ait dû recourir à une procédure de plainte ordinale pour obtenir le paiement de ses honoraires constitue un manquement au devoir de confraternité de la part de l'infirmière remplacée, ainsi qu'un manquement aux principes de moralité, de probité, de loyauté et d'humanité, notamment rappelés par les articles R4312-25 et R4312-4 du code de la santé publique.

Les frais d'expertise exposés par la victime d'une erreur médicale doivent-ils lui être remboursés ?

- 23 novembre 2023 -

Comme l'a jugé le Conseil d'État dans un arrêt du 10 mars 2021, les frais exposés par la victime d'une erreur médicale pour se faire assister par trois médecins-conseils et pour se rendre aux réunions d'expertise doivent être intégralement pris en charge dans le cadre de l'indemnisation de la victime.

Responsabilité légale

La victime d'un dommage survenu lors d'une greffe hépatique peut-elle obtenir réparation ?

- 23 novembre 2023 -

Dans un arrêt rendu le 15 octobre 2021 qui concernait un dommage survenu lors d'une greffe hépatique, le Conseil d'État a rappelé que la victime pouvait agir cumulativement sur la responsabilité pour faute et sur la solidarité résultant de l'accident médical non fautif dès lors que la faute lui a fait perdre une chance de se soustraire aux conséquences dommageables de l'accident médical non fautif. Il reviendra alors aux juges de déduire l'indemnisation perçue au titre de la faute de l'indemnisation versée par l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux (Oniam). Dans sa décision, le Conseil d'État a également précisé que la victime d'une opération de greffe, qui estime que la sélection du donneur ou du greffon n'a pas été satisfaisante, pouvait rechercher, sans établir les fautes de chacun des intervenants, la responsabilité solidaire tant des établissements de santé impliqués dans l'opération que de l'Agence de la biomédecine.

Responsabilité légale

Comment signaler une suspicion de maltraitances sur un enfant ?

- 23 novembre 2023 -

Si un médecin constate sur un enfant des sévices ou des privations, sur le plan physique ou psychique, qui lui permettent de présumer que des violences physiques, sexuelles ou psychiques de toute nature ont été commises, il procède à un signalement au procureur de la République ou à la cellule de recueil, de traitement et d'évaluation des informations préoccupantes (CRIP). Comme le précise l'article 226-14 du code pénal, "le signalement aux autorités compétentes effectué dans les conditions prévues au présent article ne peut engager la responsabilité civile, pénale ou disciplinaire de son auteur, sauf s'il est établi qu'il n'a pas agi de bonne foi". Dans un arrêt récent du 5 juillet 2022, le Conseil d'État a ainsi jugé qu'un signalement de maltraitances sur mineur ne pouvait être sanctionné sur le plan disciplinaire, dès lors que le professionnel de santé avait agi de bonne foi. Il ne semble pas inutile de rappeler qu'une absence de signalement, en présence de faits objectifs, précis et avérés, pourrait se retourner contre un professionnel de santé et l'exposer à des poursuites pour non-assistance à personne en danger.

Réglementation de la profession

Une décision prise par l'Ordre de suspendre un médecin, en cas d'état pathologique rendant dangereuse la poursuite de son exercice, doit-elle être motivée ?

- 23 novembre 2023 -

Comme l'a rappelé le Conseil d'État dans un arrêt du 7 octobre 2022, il est nécessaire de motiver une décision de suspension temporaire d'un médecin. Et le Conseil d'État d'estimer, dans son arrêt, que le Conseil national de l'Ordre des médecins avait suffisamment motivé sa décision de suspendre, pour une durée temporaire, un médecin du droit d'exercer la médecine, du fait de ses troubles pathologiques.

Notre Expert
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Nicolas Loubry
Juriste

Juriste spécialisé en droit de la santé, ancien responsable du département de protection juridique au sein du Groupe MACSF, auteur de plusieurs ouvrages, guides et articles sur la gestion du cabinet médical, sur les questions déontologiques, juridiques et fiscales que se posent les professions médicales.

Fidèle collaborateur du Concours Médical depuis de nombreuses années, Nicolas Loubry a une connaissance et une expertise des problématiques rencontrées par les professionnels de santé en matière d'installation, de modes d'exercice, de gestion, de responsabilité ou d'assurances.

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