Cette façon de prendre en soin les patients dans leur globalité, il l'a découverte au sein d'un centre d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (Caarud) parisien, où il a exercé pendant cinq ans. "J'ai un parcours un peu atypique. J'ai commencé par des études de comptabilité et, après deux ans passés derrière un écran, avec peu de contacts humains, je me suis aperçu que ce n'était pas fait pour moi." En rencontrant, dans sa sphère privée, des éducateurs spécialisés, il se découvre un réel intérêt pour le métier en raison de la diversité des champs d'application au plus près des personnes.
Après avoir passé le concours et suivi son cursus à l'Institut national de formation et d'application de Nogent-sur-Marne, il rejoint en 2014 le Caarud en tant qu'éducateur spécialisé. "J'ai complètement adhéré à la philosophie de la prise en soins que nous proposions aux bénéficiaires. L'objectif n'est pas de se placer dans une démarche d'expertise avec les patients mais de prendre en compte leur situation, savoir où ils se situent concernant leur santé et leur consommation. Nous nous mettons à leur niveau afin de coconstruire avec eux la réponse à leurs besoins."
Après cinq ans au sein de ce Caarud, il ressent le besoin de faire une pause avec le secteur social. "Pour autant, j'ai toujours besoin d'être dans une démarche constructive, c'est ma manière d'être", reconnaît-il. Il passe alors un CAP de couvreur dans le bâtiment et exerce pendant deux ans et demi dans ce domaine, avant de souhaiter renouer avec le secteur social. "Physiquement, le métier était difficile et, quelquefois, la mentalité aussi", confie-t-il.