Et pourtant, le retraité s’estime chanceux : "Moi, je peux me déplacer, j'ai ma voiture. Mais je suis plus qu'inquiet pour la suite. Je suis allé demander à l'hôpital à Nevers comment on pouvait faire, on m'a dit : ‘on ne peut rien faire !’. S'il faut rendre service [aux voisins, NDLR], c'est pas un problème, moi je peux aider ! Mais c'est pour aller où ? Avec un voisin, on s'est dit qu'on pouvait aller à Auxerre et essayer de trouver un médecin ! Partout ailleurs, on nous dit qu'ils ne prennent pas de patients supplémentaires."
Renouveler des ordonnances ou tout simplement consulter se révèle être compliqué car les consultations sont saturées, note le journal régional : "On avait à Clamecy une possibilité de consultation sans rendez-vous le samedi matin. Mais il faut partir d'ici à 5-6 heures du matin pour arriver le premier, car à midi c'est fermé !", poursuit le patient qui s’inquiète pour l’avenir. "Depuis 2017 avec ma femme, on est sur la Nièvre, avant on était en région parisienne. Je commence à me poser la question si je n'ai pas fait une bêtise de m'installer ici. J'étais tellement heureux quand j'étais arrivé, la tranquillité, la qualité de vie, mais franchement depuis cette année, je me suis dit que j'ai peut-être fait une bêtise. Là on n'a plus rien. On avait une infirmière à Champlemy, elle est partie. Je me pose la question du déménagement, on a des bons amis, si je m'en vais c'est avec des grands regrets, mais c'est uniquement à cause de ce désert médical", confie-t-il à France 3 Bourgogne-Franche-Comté.