Dans le but de faciliter l’accès à un professionnel en santé mentale et de réduire le délai de prise en charge, deux infirmières en pratique avancée (IPA) réaliseront à partir de septembre, des consultations psychiatriques au sein de la maison de santé de Bogny-sur-Meuse. La mise en place de ce dispositif a été possible grâce à un partenariat noué entre la communauté de communes Vallées et plateau d’Ardennes, l’ARS Grand Est et le CH Bélair de Charleville-Mézières, un établissement public de santé mentale et d’addictologie. Jessica Joseph et Julien Vallera, les deux IPA en charge de ces consultations, travaillent depuis 2009 au sein de l’établissement psychiatrique et connaissent donc bien ces pathologies.

Qu’ils soient adressés ou non par un médecin généraliste, tous les patients pourront obtenir une consultation. Les rendez-vous se dérouleront à la MSP de Bogny-sur-Meuse, afin de "faciliter le premier contact avec la psychiatrie dans un lieu neutre, rapporte Jessica Joseph dans les colonnes de l’Union. Toutes les pathologies liées à la psychiatrie sont concernées : dépression, mal-être, addiction, violence, trouble du comportement…". Avec Julien Vallera, ils assureront un soutien auprès des généralistes du secteur qui pourront les réorienter leurs patients, vers ces deux professionnels spécifiquement formés pour ces pathologies. "Les consultations peuvent durer de 30 minutes jusqu’à 1h", confie Jessica Joseph. Si toutes les pathologies sont concernées, les patients pourront également prendre rendez-vous s’ils ressentent "tout simplement un besoin de parler" ou s’ils ont besoin d’un "conseil pour leur proche". En fonction de l’évaluation de la situation du patient, plusieurs prises en charge peuvent être possibles. "On peut orienter vers le centre médico-psychologique (CMP). On a aussi la possibilité de faire un renouvellement d’ordonnance déjà rédigée par un psychiatre et d’ajuster les dosages si besoin", précise Julien Vallera.

Les objectifs de ces consultations sont multiples. "Elles permettent de donner une réponse immédiate aux médecins généralistes pour la prise en charge et l’orientation de leurs patients", explique Jessica Joseph. Elles permettent également d’éviter les orientations en CMP non justifiées et de ne pas surcharger les urgences."

Lire aussi : L'IPA santé mentale "permet de faire tomber les barrières entre certaines professions et de recréer du lien"

 

Pour le lancement de ce dispositif, une journée de consultation par semaine est programmée à la MSP de Bogny-sur-Meuse. La fréquence sera ajustée en fonction de l’afflux et des sollicitations des patients. Si tout se passe bien, des consultations à la MSP de Rimogne devraient être proposées.

 

[Avec l'Union]

RETOUR HAUT DE PAGE