"Personne ne devrait tomber malade ou mourir en faisant son travail". Tedros Adhanom Ghebreyesus, DG de l'OMS et Guy Ryder, directeur de l'OIT regrettent, dans un rapport publié par l'ONU le 17 septembre 2021 qu'en 2016, 1,9 million de personnes soient mortes d'accidents ou de maladies professionnelles. En 2000, ce chiffre s'élevait à 1,7 million.
Ces estimations ne prennent pas en compte la pandémie de Covid-19, qui, selon un précédent rapport de l'OMS, a accéléré la tendance à travailler pendant de plus longues heures, qui est le risque principal des décès liés au travail. Le rapport ne se penche pas sur les maladies transmissibles, mais la pandémie, au cours de laquelle de nombreux professionnels de santé sont décédés après avoir été infectés sur leur lieu de travail, est "l'occasion d'examiner cette question à l'avenir", a reconnu le Dr Frank Pega, expert à l'OMS, en conférence de presse.
Le rapport recense un nombre disproportionné de décès liés au travail chez les travailleurs d'Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental, ainsi que chez les hommes et les personnes âgées de plus de 54 ans.
"Ces près de 2 millions de décès prématurés sont évitables", a relevé la directrice du département Environnement, Changement climatique et Santé à l'OMS, dans un communiqué.