Objectif de ce programme de veille et d'accompagnement, encadré par l'association Premiers secours en santé mentale (PSSM) France ? Apprendre aux étudiants "à repérer et à comprendre les troubles psychiques, ou encore comment réagir dans des situations où un étudiant exprime ces troubles", explique Florence Touchard, l’une des quatre professionnels de l'Espace santé étudiants de Bordeaux chargé dès 2019 de mettre en place ce programme qui a évolué avec l'apparition du Covid. "La formation dure deux jours et est calquée sur celle des premiers secours physiques, explique l'infirmière universitaire. Nous apprenons aux futurs secouristes quelle attitude adopter ou comment orienter l’étudiant. Mais aussi, que faire en cas de crise." Pensées pour être participatives, ces formations incluent visionnage de vidéos et jeux de rôle. Chaque demi-journée est consacrée à une catégorie de trouble : dépressif, anxieux, psychotique et lié à l'utilisation de substances. Un plan d'action en cinq étapes est ainsi décliné pour chaque type de trouble, associant à chaque action l'attitude à adopter.

L'association PSSM France est la gestionnaire officielle de ce programme d'origine australienne, acheté par le ministère de la Santé français. Elle assure la formation des formateurs et valide celle des secouristes. Et Bordeaux fait partie des quatre universités pilotes choisies par le ministère. Face à l'épidémie de Covid, les formateurs ont élargi leur recrutement, comme l'explique Florence Touchard : "Au départ, nous avions ciblé les étudiants doctorants, qui sont pour la plupart chargés de TD et en contact avec les étudiants en L1, particulièrement vulnérables. Nous avons élargi ce public à d'autres étudiants missionnés : tuteurs en médecine auprès des premières années, représentants associatifs ou étudiants assurant des fonctions d'accueil auprès de leurs pairs. Leur effectif a également été augmenté."

 

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