Ils ont en moyenne 67 ans et sont majoritairement des femmes. 68 % d’entre eux sont retraités et 29 % viennent du secteur de la santé. France Assos Santé a dévoilé, le 7 décembre, une enquête sur les représentants d’usagers, dressant notamment un portrait-type. Parmi les 1.168 représentants des usagers (RU) répondants (sur les 15.000 aujourd’hui en France), ayant de 22 à 92 ans, l’enquête révèle que la moitié sont cadres, ou anciens cadres à la retraite. Les agriculteurs et les ouvriers représentent quant à eux moins de 1 % des répondants.

Parmi les secteurs d'activité les plus présents, la santé se trouve en première position avec 29 % des RU, puis vient le social (10 %), le médico-social (8 %), et enfin le secteur juridique (6 %).
 


Source : France Assos Santé


En grande majorité, les répondants à l'enquête sont devenus représentants des usagers par sens de l’engagement et de l’altruisme. Un engagement récompensé dans 88 % des cas par un sentiment d’utilité. Ce sentiment est renforcé chez les anciens RU, avec 89 %, contre 76 % des nouveaux RU ; de même que pour les RU formés, avec 87 % de répondant qui se sentent utiles, contre 73 % des RU non-formés. 86 % des répondants s’estiment aussi entendus. Là encore, les RU formés et les anciens sont plus nombreux à avoir ce ressentiment. À noter que les nouveaux représentants des usagers et les représentants des usagers non-formés sont également moins enclins à renouveler leur mandat.
 

Un impact pour 83 % des RU

83 % des représentants des usagers voient des actions concrètes mises en place après leur invention. Pour 71 % d’entre eux, leurs actions permettent d’améliorer la prise en charge des usagers, mais aussi d’améliorer leur quotidien (63 %), de faire évoluer la relation patient-soignant (62 %), de sensibiliser les professionnels de santé (60 %), de remettre de l’humain dans les soins (53 %) et enfin de faire bouger une politique locale (19 %), et ceux grâce à un large panel d’actions possibles telles que veiller au respect des droits des usagers, proposer des plans d’action, alerter auprès des instances, ou encore accompagner les usagers dans leurs démarches. Dans les hôpitaux, en commission des usagers (CDU) – où siège 93 % des RU –, les répondants participent également parfois à la rédaction du livret d’accueil de l’établissement, à faire connaître le rôle des RU aux soignants et aux différents services de l’établissement, à la mise en place du questionnaire de satisfaction auprès des usagers et à l'organisation de permanences d’écoute et d’accueil.
 

Source : France Assos Santé


"J’ai la conviction que la représentation des usagers a de beaux jours devant elle, a assuré Gérard Raymond, président de France Asso Santé. Les représentants vont devoir "sortir de l’hôpital", cela va engendrer des projets passionnants : inventer de nouvelles formes de représentations dans les professions libérales de santé, prendre en compte les doléances des patients à domicile, etc. D’ailleurs, dans les structures comme les maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) et les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) tout est ouvert, tout est à construire en matière de participation des usagers. C’est donc un beau défi pour nos représentants." Gérard Raymond cite aussi parmi les défis à venir l’enjeu d’articulation avec les patients experts, patients partenaires, pairs-aidants et les médiateurs de santé, l'enjeu de l’engagement des associations de patients, mais aussi celui de la place des RU dans les instances territoriales de démocratie en santé que sont la Conférence régionale de santé et de l’autonomie (CRSA) et les Conseils territoriaux de santé (CTS).

 

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