Assistants médicaux, infirmières Asalée, infirmières en pratique avancée… Autant de thématiques abordées ce jeudi matin lors de la 5e réunion thématique portant sur le travail en équipe, dans le cadre des négociations conventionnelles dont le coup d’envoi a été donné le 15 novembre dernier. Plusieurs chiffres ont été présentés par l’Assurance maladie, pour faire un état des lieux de la pratique des médecins généralistes libéraux et des interactions avec ces "nouveaux métiers".

> 40% des médecins en cabinet pluripro

En s’appuyant sur les chiffres de la Drees, la Cnam rappelle ainsi qu’en 2022, 31% des médecins généralistes installés exerçaient seuls alors que 69% avaient opté pour un exercice en groupe. Parmi eux, 29% exerçaient en cabinet monoprofessionnel (dont 26% uniquement avec d’autres médecins généralistes) et 40% en cabinet pluriprofessionnel (dont 12% avec à la fois des paramédicaux et d’autres professions médicales).
 


 

> Plus de 5.000 contrats assistants médicaux signés

Au 11 novembre dernier, 5.355 contrats avaient été signés entre des médecins et des assistants médicaux, dont 3.136 en zone sous-dense et 846 depuis la mise en place du règlement arbitral. Soit une hausse significative depuis 2020. Les généralistes représentent près de 76% des contrats signés : 4.067 en ont signé contre 1.288 médecins spécialistes.

 


source : Cnam
 

La Cnam note également que l’option "1 ETP" connaît "une dynamique de croissance rapide depuis le règlement arbitral", contrairement aux options "1/2 ETP" ou "1/3 ETP" qui ont une progression plus lente.

Concernant les profils des assistants médicaux, seuls 8% ont un profil infirmier alors que 50% étaient des secrétaires médicaux.
 

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En s’appuyant sur un comparatif moyen à 30 mois entre les signataires et les non-signataires, l’Assurance maladie affirme que ce dispositif a permis "des augmentations d’activités et de patientèles" : +9.9% pour la patientèle médecin traitant pour les médecins signataires (contre +3.9% pour les non-signataires) ; +5.3% pour la file active (contre -4.1%) ; et +8.7% pour les actes par jour travaillé (contre +0.4%).

 

Lors de cet échange avec les syndicats libéraux, la Cnam a aussi tenu à rappeler les simplifications apportées au dispositif pour lever les freins au déploiement des assistants médicaux. Notamment, une durée de formation réduite (de 384 heures à 266 h), une hausse du nombre d’organismes de formation agréés à compter du 1er janvier 2024 (de 12 à 31), ou encore, un meilleur maillage territorial des organismes de formation, et l’accès au certificat de qualification professionnelle (CQP) par la validation des acquis de l'expérience (VAE).

L’Assurance maladie s’engage également sur la pérennité des contrats en rappelant que les contrats signés avant le règlement arbitral continuent à s’appliquer "jusqu’à leur terme" et qu’à l’issue des cinq ans du contrat, les objectifs ne sont pas réévalués (sans ajout de nouveaux objectifs) et l’aide est maintenue au niveau de celle de la 3e année, "si maintien patientèle".

En revanche, si le médecin souhaite changer d’option, "il devra basculer dans le contrat du règlement arbitral, avec la fixation de nouveaux objectifs sur la base de sa patientèle au moment du changement de contrat", précise la Cnam. Il pourra ainsi bénéficier d’une nouvelle aide.

Ce dispositif s’adaptant "aux besoins et aux aléas de l’activité des médecins", le praticien signataire peut "à tout moment" signaler une difficulté – temporaire ou non. Ainsi, en cas de congés pour maladie longue, maternité ou paternité de l’assistant médical, le contrat peut être suspendu pour ne pas le pénaliser sur l’atteinte des objectifs.
 

> 180 IPA libérales en activité

La Cnam dénombre 2.014 infirmières Asalée (à octobre 2023) et 180 infirmières libérales en pratique avancée (à juin 2023) sur le territoire. Soit un nombre moyen de patients par Ipal de 340, avec une médiane à 250.
 

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