En France en 2023, un nouveau patient attend 48 jours en moyenne pour pouvoir consulter un spécialiste... contre 90 jours en 2017. 56 % des consultations sont proposées à moins d’un mois et 25 % sont obtenus en moins de 8 jours (13 jours en 2022). Et les délais médians sont passés de 43 à 24 jours en 2023. C'est ce que relate l'édition 2023 de l'étude réalisée chaque année par le Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof), en lien avec le CSA, auprès de 2.435 ophtalmos libéraux, et qui met en lumière différents indicateurs du secteur de l'ophtalmologie, dont le délai d’obtention d’un rendez-vous. "Cette nouvelle enquête confirme la baisse continue des délais d’obtention d’un rendez-vous, qui ont globalement diminué de 70 % depuis 2017 à l’échelle nationale. L’amélioration est globalement de 25 % par rapport à l’année dernière", a déclaré Thierry Bour président du Snof.
Le syndicat précise que ces résultats sont à "mettre en perspective avec l’amélioration de la proportion de rendez-vous obtenus (+ 8 %) depuis 2019 qui s’explique notamment par l’efficacité croissante des protocoles organisationnels et le développement rapide du travail aidé". En 2023, 94% des ophtalmologistes de moins de 40 ans travaillent en travail aidé (en équipe avec un orthoptiste ou un assistant médical) et 78% de l’ensemble de la profession, tout âge confondu (contre 63% en 2019).
L’étude révèle également que la prise de rendez-vous sur internet, proposée par 62% des ophtalmos, joue un rôle crucial dans la diminution des délais. Ces derniers sont en général plus courts que par téléphone (41 contre 48 jours en moyenne), et la proportion de rendez-vous obtenu y est par ailleurs légèrement supérieure (77% contre 72%).
Source : Snof
En revanche, le délai de prise de rendez-vous s’améliore de manière générale, il ne se fait pas de manière équitable sur l’ensemble du territoire. Ainsi, si 11 régions sur 13 voient leurs délais s’améliorer, tout particulièrement la Normandie (54 jours), la Bretagne (53 jours), le Centre-Val de Loire (22 jours) et l’Occitanie (34 jours), certains voient l’inverse leur situation se dégrader. C'est le cas pour les Pays de la Loire (94 jours), le Grand Est (61 jours) et la Corse (48 jours).