Dans ces affaires, il est crucial de réfléchir en termes de parcours de soins. Les parcours sont compliqués à mettre en œuvre et font pour le moment l’objet d’expérimentations en kinésithérapie. Pour pouvoir sortir de cette phase et passer à un véritable déploiement de ces dispositifs, il est important de mobiliser les Conseils nationaux professionnels, les ordres, les syndicats…
L’évaluation doit être médico-économique et doit prendre en compte les répercussions sur la santé des populations, les taux de prises en charge appropriées/inappropriées et les perceptions des patients.
Lire aussi : Infirmière en pratique avancée... ou comment ne pas gâcher une belle réforme (Think Tank Lisa)
Cette question de l’accès direct est à considérer aussi au regard des problèmes de démographie des professionnels de santé mais sans y voir la panacée. La présence des professionnels paramédicaux peut être moins problématique que celle des médecins dans certains territoires mais ce n’est pas toujours le cas et il y a même souvent une liaison entre les deux (là où il y a peu de médecins, il arrive souvent que le vivier paramédical soit lui-même insuffisant). Pour répondre à ce problème, il est important de considérer l’ensemble des ressources disponibles, que celles-ci soient publiques ou privées.
Dans le cas de la kinésithérapie, si l’expérimentation s’avère valide et montre un gain en termes d’efficience, il serait plus cohérent d’intégrer les kinésithérapeutes de façon systématique dans ces parcours de soins, pas uniquement dans les zones déficitaires en médecins.