La lettre de mission court sur deux pages, et décrit les contours de ce Tour de France des CPTS qu’avait annoncé la ministre déléguée en charge de l’Organisation territoriale et des Professions de santé lors des vœux aux forces vives fin janvier dernier. Une mission qu’elle a confiée, le 6 mars, à Marie-Hélène Certain, médecin généraliste aux Mureaux (Ile-de-France), Albert Lautman, directeur général de la CPAM de l’Essonne, et Hugo Gilardi, directeur général de l’ARS Hauts-de-France. Car si les CPTS "ont su démontrer leur utilité et leur capacité d’adaptation et d’action pendant la crise sanitaire", leur déploiement "reste variable d’un territoire à l’autre", précise la lettre de mission que Concours pluripro a pu consulter : "On compte 389 CPTS (ACI), courant 48,5% de la population et 367 CPTS en cours de construction. Leur niveau de maturité varie également d’un territoire à l’autre, leur émergence et leur déploiement ayant volontairement été laissés à l’initiative des professionnels de terrain, dans l’esprit de faire émerger des solutions souples, adaptatives, à la main des acteurs de terrain."
Lire aussi : Tour de France des CPTS : une médecin généraliste missionnée pour "mesurer leur apport sur les territoires"
Vous avez été sollicitée, aux côtés de deux directeurs de CPAM et d’ARS, par Agnès Firmin Le Bodo, pour réaliser ce diagnostic des CPTS. Comment vous positionnez-vous au sein de ce trio ?
Lundi [6 mars, NDLR], à la remise de la lettre de mission au ministère de la Santé, il y avait surtout des institutionnels et des gens du ministère. J’étais le seul professionnel de santé et pour le coup, je me suis dit qu’il faudra être solide ! (rires) Et je vais l’être, c’est sûr ! Parce que je sais que mon parcours (voir ci-dessous) va y contribuer… Quand j’ai quitté le Collège de médecine générale en 2019, j’ai voulu me recentrer sur la proximité et revenir sur le terrain pour m’occuper notamment de la MSP et de la CPTS… Et ça m’a fait un bien fou de revenir sur du réel, du concret, et mettre en application tout ce que j’avais pu faire avant. Par exemple, en travaillant sur des dossiers thématiques (santé mentale, formation Pacte, etc.) avec des équipes…
