Article publié dans Concours pluripro, avril 2024
 

D’un côté, une généraliste salariée d’un centre municipal de santé, de l’autre, un médecin hospitalier. Pourquoi avoir écrit ce chapitre à quatre mains ?

Rémi Salomon :
Notre point commun, c’est de travailler tous les deux au sein d’équipes. À l’hôpital, c’est habituel ; en ville, un peu moins, même si ce mode d’exercice devient de plus en plus fréquent, surtout avec les jeunes professionnels de santé. Nous sommes tous deux convaincus que l’hôpital et la ville doivent davantage et mieux travailler ensemble afin de résoudre une partie des problèmes que traverse notre système de santé. Les jeunes générations s’interrogent beaucoup sur leur manière d’exercer la médecine. Face à leurs incertitudes, nous devons trouver des réponses, donner un élan, leur redonner l’envie.

Julie Chastang : Nous sommes confrontés aujourd’hui à l’essoufflement de notre système de santé, ce qui entraîne des difficultés dans l’accès aux soins, l’obtention des rendez-vous ou encore des problématiques dans le champ de la prévention et du maintien à domicile. En parallèle, en tant qu’enseignante à l’université, j’observe également la difficulté d’engagement des jeunes dans l’exercice de la médecine générale. Il faut agir sur l’attractivité de la profession, et, avec Rémi, nous partageons l’idée que celle-ci repose aussi sur la possibilité de diversifier son exercice, de se connaître, de travailler ensemble, ce qui implique une ouverture vers les autres.

R. S. : Nous souhaitons créer du lien entre les professionnels de santé ainsi qu’avec tous les acteurs qui permettent d’être en bonne santé dans notre société. Si on partageait ne serait-ce qu’une journée par semaine ou par mois pour construire ensemble des projets, faire de l’enseignement ou encore de la recherche, des avancées seraient possibles.
 

Il faut éviter la marchandisation de la santé et la surconsommation des soins, par plus de prévention
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