"Les Hameaux de santé", une nouvelle approche en construction qui englobe la santé planétaire, intégrative et communautaire

Article publié dans Concours pluripro, novembre 2023
 

"Mon rôle est de fédérer le réseau des Ha­meaux de santé, qui rassemble des projets intégrant une approche holistique, écolo­gique, démocratique et sociale, explique Jesse Robert, fondateur et coordinateur du réseau depuis août 2021. Notre regard englobe la santé planétaire, la santé intégrative et la santé communautaire. Nous avons établi une charte afin d’identifier et accompagner les projets sur le ter­ritoire qui s’appuie sur trois piliers : apporter le soin sans hié­rarchie entre les bénéficiaires, les soignants et leur environne­ment, travailler dans le cadre d’une gouvernance partagée avec des décisions par consentement de chaque membre, et établir un projet de santé dynamique par le diagnostic, l’écriture, l’appli­cation et l’évaluation permanents." Pour le fondateur du réseau, qui a décidé, après sept ans d’études en médecine générale à Caen, de tout arrêter pour participer à l’éco­village du Bel-Air, à Priziac dans le Morbihan, puis à la création des Hameaux de santé, rien n’est figé. D’ailleurs, à Priziac où il est coordinateur local, une maison non utilisée par la commune devrait servir dans un premier temps à mettre en place des consultations et des ateliers ; une forme de test.

Le socle d’un Hameau de santé, c’est de réunir des élus, des architectes, des urbanistes, des administratifs, des citoyens engagés et des soignants qui ne se retrouvent pas dans le système actuel et souhaitent réfléchir à un autre modèle de santé. "Notre charte part de l’idéal, mais, pour chaque projet, il faut s’appuyer sur la situation locale et ses be­soins en soins, souligne Jesse Robert. Le but n’est pas de faire table rase de ce qui existe mais de voir comment tout cela s’orga­nise, en intégrant une culture du consentement poussé et de la gouvernance partagée." Au-delà de ce cadrage, il n’existe donc pas de modèle à suivre mais une première carte par­ticipative qui permet d’inscrire les projets, de voir leur niveau d’avancement et d’échanger les bonnes pratiques. Depuis la première assemblée générale cet été, le réseau a formalisé son organisation en créant deux cercles : opé­rationnel (membres de l’association, bénéficiaires, soi­gnants) et citoyen (bénévoles en soutien au réseau).