Article publié dans Concours pluripro, novembre 2021

"À ce jour, la majorité des régions ont largement entamé le déploiement d’un outil numérique de coordination, se félicite Marie-Gabrielle Rietsch, chargée de mission e-Parcours au sein de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS). Les dernières à se lancer, Paca, Normandie et Centre-Val de Loire, sont en train d’engager ce déploiement auprès des dispositifs d’appui à la coordination (DAC), le coeur de cible du programme. Les signaux sont très positifs dans toutes les régions." Lancé en 2019 en complément de la stratégie "Ma santé 2022", e-Parcours vise à accompagner la transformation numérique du parcours de santé en déployant, à destination des professionnels des secteurs sanitaire, médicosocial et social, des services numériques de coordination (notamment des messageries sécurisées instantanées) qui sont complémentaires du dossier médical partagé ou encore du système des messageries sécurisées de santé.

Marie-Gabrielle Rietsch
Marie-Gabrielle Rietsch,
chargée de mission
e-Parcours au sein de la DGOS

Il complète le programme Hop’en, qui consiste à ouvrir les systèmes d’information hospitaliers vers les professionnels de ville. Ses aides financières sont accessibles aux communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) ainsi qu’aux groupements "article 51" et aux dispositifs d’appui aux parcours complexes. Ces dotations ont permis à chaque région de choisir un opérateur parmi quatre consortiums dont les offres de services numériques répondent au cahier des charges édicté par le ministère. "Il était impossible de trouver un outil national qui réponde à des finesses d’organisation locales, que nous n’avons pas vocation à écraser, précise Marie-Gabrielle Rietsch. Mais nous ne voulions pas non plus une trop grande fragmentation, qui pourrait poser des problèmes d’interopérabilité. C’est pourquoi les opérateurs ont été choisis au niveau régional, en concertation avec les professionnels de santé de chaque territoire."

 

Des porteurs de projets multiples

Mi-2021, e-Parcours avait permis de financer 257 projets territoriaux couvrant une population de 64,9 millions d’habitants, d’après le ministère de la Santé : 117 dispositifs d’appui à la coordination (DAC) – réseaux de santé, méthodes d’action pour l’intégration des services d’aide et de soins dans le champ de l’autonomie (Maia), plateformes territoriales d’appui (PTA) et coordinations territoriales d’appui (CTA) –, 129 projets de CPTS, 11 projets d’expérimentation "article 51". Pour ces derniers ainsi que pour les libéraux, le déploiement demandera davantage de paramétrages, qui sont en cours, assure la DGOS. Les financements accordés sont d’environ 85 millions d’euros. "Il s’agit des financements d’amorçage, qui constituent 60 % du total, précise Marie-Gabrielle Rietsch. Les 40 % restants sont conditionnés à l’atteinte de cibles d’usage : par exemple, quand un DAC ouvre un dossier, il doit être régulièrement actualisé. Cela pousse les industriels à faire évoluer les outils, qui doivent répondre aux besoins du terrain. On ne veut pas d’éléphants blancs !" Une fois les cibles atteintes, les financements déjà engagés se porteront à 142,25 millions d’euros. Les régions les plus avancées sont la Bretagne, la Bourgogne-Franche-Comté, la Nouvelle-Aquitaine, l’Île-de-France et les Pays de la Loire, qui ont déjà touché 14,4 millions d’euros à ce titre.
 

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