Le top départ avait été lancé en janvier dernier : le plan de lutte contre les déserts médicaux de la région Occitanie est acté  et baptisé "Ma santé, ma région" depuis le 17 juin dernier et le lancement de ce "service public régional"  par Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, et Vincent Bounes, vice-président régional en charge de la santé. À l'occasion de cette première assemblée générale constitutive réunissant les 17 premiers partenaires de la région, les élus ont rappelé que la région Occitanie s'est engagée depuis l'été 2021 à développer la santé de proximité en recrutant 200 médecins, infirmières et maïeuticiens et en créant des centres de santé dans les territoires en tension. "Notre objectif est d’en ouvrir un par mois à partir de juillet 2022 et jusqu’à la fin de notre mandat, soit 60 à 70 en tout, nous détaillait Vincent Bounes.
 

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L‘objectif est à la fois d’offrir aux professionnels des conditions d’exercice "en adéquation avec leurs aspirations", de faciliter l’exercice coordonné mais aussi de "maintenir un accès à un médecin généraliste proche du domicile, partout en Occitanie, idéalement à moins de 15 minutes". Ce que Carole Delga nomme "la santé du quart d’heure".

 

 

Le rôle des 4 collèges

Dès le début du mandat, la Région a proposé aux départements, communes et intercommunalités de s’engager pour ce nouveau service public via plusieurs appels à manifestation d’intérêt lancés au cours des derniers mois. Le groupement "Ma santé, Ma région" est, à ce jour, composé de 18 membres répartis en quatre collèges :
- La Région Occitanie qui va r
echercher les professionnels de santé, équiper les centres de santé et participer financièrement au fonctionnement des centres de santé ;
- Les
conseils départementaux, notamment du Tarn-et-Garonne et des Pyrénées-Orientales, pour faciliter l’implantation des centres de santé sur leur territoire grâce à une participation financière ;
- Les communes et intercommunalités pour la mise à disposition et l'entretien des locaux dédiés aux centres de santé, faciliter l’installation des médecins et de leurs familles sur le territoire ainsi que l’implantation des centres de santé sur leur territoire grâce à une participation financière ;
- Les structures mettant à disposition leurs réseaux et expertises les universités de médecine de Toulouse et Montpellier, les associations d’internes en médecine et la Forms – pour mettre à disposition leurs réseaux et expertises et diffuser des offres d’emplois ou de stages proposées par "Ma santé, ma région".

D’autres institutions (en cours d’étude) seront amenées à rejoindre la structure.

 

 

 

Calendrier

Les prochaines échéances

> Début juillet 2022 : Ouverture des deux premiers centres de santé à Sainte-Croix Volvestre en Ariège ainsi qu’à Salviac dans le Lot

> 1er septembre : Ouverture du centre de santé à Millas dans les Pyrénées-Orientales et pérennisation du centre de santé à Aspet en Haute-Garonne

> Courant 2022 : 14 médecins déjà recrutés et une dizaine à venir d’ici la fin de l’année.

"Un peu au-dessus de la grille hospitalière en début de carrière"

Afin de de répondre aux attentes exprimées par les habitants et assurer une continuité des soins, les médecins recrutés exerceront dans les centres de santé, pour des soins programmés et non programmés, et réaliseront également des visites à domicile. Selon l’organisation définie par les autorités sanitaires, ils participeront aux permanences de soins (soirées, week-end, voire nuits). Afin de préparer l’avenir, la Région incite aussi ces médecins à assurer le rôle de maître de stage universitaire.

Pour attirer les praticiens, elle a fait le choix de leur proposer un statut de salarié, un contrat de travail de 35 heures et un salaire de base à la sortie d’internat sera de 4 500 euros net par mois. "Nous sommes un peu au-dessus de la grille hospitalière en début de carrière, a indiqué Vincent Bounes. Nous fournissons aussi le matériel médical et un véhicule électrique pour les visites à domicile". Ces médecins seront rémunérés par la Région et les collectivités qui seront remboursées en partie par la Sécurité sociale. "Quand il y a un collectif, il y a des solutions très concrètes qui sont amenées aux citoyens", a annoncé Carole Delga. En tout, la Région Occitanie va mobiliser 1,5 million d’euros cette année pour son service public de la santé. 

La recherche de médecins généralistes souhaitant exercer dans les territoires membres du groupement "Ma santé, Ma Région" est en cours.
 

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