Pour faire face à la désertification médicale dans les quartiers populaires, les centres municipaux de santé (CMS) offrent des pistes intéressantes, comme le relève le Bondy blog, qui s’est penché sur le cas de Genevilliers. Le centre Etienne Gatineau-Sailliant garantit, comme d’autres structures similaires, des soins de premier recours en médecine générale et en soins infirmiers. Un cabinet de kinésithérapie, un centre dentaire, un service d’imagerie médicale, un centre de prélèvements et de vaccination sont également présents dans ce centre, ainsi qu’un Cegidd (centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des IST) et un Siadpa (Service infirmier à domicile pour personnes âgées). 

L’originalité de la structure est de proposer aussi des consultations dans une quinzaine de spécialités médicales (cardiologie, dermatologie, néphrologie, rhumatologie, etc.), grâce à son affiliation à l’AP-HP. Une aubaine car les villes populaires sont dépourvues de spécialistes. La commune de Gennevilliers affiche ainsi un ratio de 1 médecin spécialiste pour 2 000 habitants, soit deux fois moins que la moyenne départementale, selon les chiffres cités par le média en ligne. En cause, la faible attractivité du conventionnement en secteur 1 pour les médecins et les difficultés pour les habitants de financer des dépassements d’honoraires. "Notre objectif est d’offrir un large panel de spécialités et une qualité des soins pour tous en appliquant le tiers payant, détaille Guirec Loyer, médecin-directeur de la Ville de Genevilliers à Bondy blog. Les soins en secteur 2 sont plus chers, mais pas forcément meilleurs. Au CMS, ils sont de qualité. Le travail en équipe est favorisé et le matériel est moderne." 

Si certains spécialistes sont embauchés directement pas le CMS, les autres sont salariés de l’AP-HP et sont détachés de leur établissement une ou plusieurs journées par semaine. Une solution qui évite aussi aux patients de se déplacer jusqu’aux hôpitaux parisiens pour leurs rendez-vous de suivi et qui facilite la coordination des parcours de soins. "Mes médecins se transmettent directement mes documents et ils m’orientent vers les professionnels qui me sont utiles", apprécie ainsi une patiente du centre, interrogée par le média en ligne. D’autres expériences semblables, à St-Ouen par exemple, sont mises en œuvre dans le département pour tenter de réduire les inégalités territoriales de santé. 

[Avec Bondy blog]

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