Article publié dans Concours pluripro, décembre 2024
Selon Santé publique France, les troubles musculosquelettiques (TMS) représentent aujourd'hui 88 % des maladies professionnelles en France et sont la première cause de maladies professionnelles indemnisées : 44 492 cas en 2019. Affectant principalement les muscles, les articulations et les tendons sur différentes parties du corps, ces troubles sont liés à une hypersollicitation physique dans le cadre du travail. Toutefois, il est essentiel de ne pas limiter la prévention des TMS aux seuls facteurs mécaniques. Car il est désormais démontré que les risques psychosociaux (RPS) ont un impact aussi significatif dans la survenue ou l'aggravation des TMS. C'est particulièrement le cas dans les petites et moyennes entreprises où les ressources sont souvent limitées. Quelles sont les interactions entre ces deux domaines essentiels de la santé au travail ?
Les TMS sont fréquemment liés à des gestes répétitifs, des postures inadéquates et des efforts physiques excessifs. Ces facteurs biomécaniques sont au coeur des stratégies de prévention classiques. Certes, il existe aussi des facteurs de risque individuels dans la survenue des TMS, tels que les antécédents médicaux, la capacité physique ainsi que les modes de vie et habitudes, comme le tabagisme ou la sédentarité. Bien que l'ergonomie soit essentielle pour réduire la tension physique, elle ne suffit pas, à elle seule, pour prévenir l'apparition des TMS si l'on ignore les autres dimensions du travail, notamment les RPS. Car bien que les TMS soient naturellement associés à des facteurs biomécaniques, les RPS sont également un facteur clé dans leur développement, assure Santé publique France.