L’Institut départemental du cancer Axel-Kahn, porté par la Ligue contre le cancer, le Centre Antoine-Lacassagne et le département des Alpes-Maritimes, doit ouvrir ses portes en septembre 2022.
Hélène Colau
"L’objectif du futurinstitut départemental du cancer est de faciliter le parcours de santé et le parcours de vie des malades, alors que 9 000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués chaque année dans les Alpes-Maritimes. L’accès à une même santé pour tous participe de la mission de la collectivité telle que je l’entends", assure Charles Ange Ginésy, président du département des Alpes-Maritimes (06).
Pour créer ce lieu dédié, une première en France, le département s’est associé à la Ligue contre le cancer ainsi qu’au Centre Antoine-Lacassagne de Nice. L’Institut qui devrait voir le jour en septembre 2022 prendra le nom d’Axel Kahn – médecin généticien, ancien président de la Ligue, lui-même décédé de cette maladie en juillet dernier. Une feuille de route doit être achevée d’ici à la fin de l’année.
Certes, l’offre destinée aux personnes atteintes de cancer dans la région niçoise est déjà fournie. Mais elle est à ce jour éclatée entre le système hospitalier, où sont effectués les soins proprement dits ainsi que les examens radiologiques, la Ligue, qui assure les soins de support, et le conseil départemental, qui veille à la cohérence du parcours de soins. "Cela avait du sens de s’unir tous les trois, explique Isabelle Buchet, directrice adjointe à la santé des Alpes-Maritimes. Nous cherchons actuellement des locaux assez vastes pour accueillir des membres de la Ligue, des équipes médicosociales du département et, plus ponctuellement, du personnel venu de l’hôpital, en particulier des médecins et des infirmières chargées de l’éducation thérapeutique." En tout, une trentaine de personnes devrait, dans un premier temps, faire tourner l’institut.
Avant, pendant et après
Ce modèle de coopération, inédit en France, s’articulera autour de trois grandes phases de la maladie. D’abord, l’"avant-cancer", avec un travail de prévention sur les cancers évitables, notamment auprès des enfants. Puis le "pendant", avec une offre de soins de support (comme la socio-esthétique) assurée par la Ligue contre le cancer et des consultations de spécialité (information, orientation, gestion des effets secondaires…) hors les murs proposées par le Centre Antoine-Lacassagne. Et enfin l’"après", avec une aide aux démarches de demande d’Allocation adulte handicapé (AAH) ou encore un appui à l’insertion professionnelle.