La consigne était claire… et les réponses aussi variées que les territoires présents sur le forum CPTS, petite nouveauté de cette 7e édition du congrès City Healthcare, qui s’est tenu en soirée. Cinq CPTS, cinq territoires confrontés aux mêmes difficultés d’accès aux soins, plus d’une dizaine de professionnels impliqués dans la gestion des soins non programmés et qui y ont apporté des réponses différentes. À l’instar de celle apportée par la CPTS de la métropole nancéenne : "Dans le cadre des soins non programmés, nous avons mis en place un télésecrétariat situé dans la salle de régulation du centre 15. Ainsi, quand un patient appelle le 15, si le médecin régulateur estime qu’il peut être pris en charge par la médecine de ville, il rebascule l’appel au télésecrétariat, qui va trouver un médecin sous 48 heures. Chez nous, les professionnels de santé – 126 médecins traitants du territoire ont accepté de participer au dispositif – préfèrent être appelés que de mettre à disposition leur agenda", explique Anne-Laure Gilet, sa coordinatrice, qui précise que le télésecrétariat passe en moyenne deux appels avant de trouver un médecin. "Le record, c’est 14 appels !" À chaque appel, le télésecrétariat contacte également le médecin traitant du patient pour vérifier s’il a bien été sollicité et qu’il n’a pas de disponibilité pour le prendre en charge.
Démographie médicale en berne, départs à la retraite non remplacés… Si tous les médecins du territoire de la Plaine des Vosges se sont organisés pour prendre en charge les soins non programmés, cela reste "un sujet complexe, lance Marie-France Gérard, médecin généraliste et présidente de la CPTS. Parce que cela regroupe à la fois l’accès à un médecin traitant, l’éducation du patient, l’organisation, le lien ville-hôpital…" Et à ce titre, la CPTS est "le meilleur laboratoire pour réfléchir et expérimenter ensemble", assure Charlotte Jacquot, sa coordinatrice.