“La réponse [au manque de soignants] est multifactorielle”, a fait valoir le président de la République, interrogé un an après sa réélection par un panel de onze lecteurs du Parisien, dans une interview publiée lundi 24 avril. Emmanuel Macron avait alors évoqué notamment la nécessité d’ “accélérer la délégation d’actes – prescription de certains médicaments ouverte aux pharmaciens, vérification de la vue par les opticiens, etc. On est en train de le faire”, poursuivait-il. Pestant : “Je me tape les corporatismes”.
Un passage qui n’a pas manqué d’être relevé. Par communiqué, la Fédération nationale des infirmiers libéraux (FNI) a ainsi tenu à “saluer la lucidité du chef de l’État et de son engagement”. L’organisation souligne que, “sous l’effet des corporatismes [...], seule une part des compétences des infirmières libérales est mobilisée, si bien qu’elles sont sous-utilisées”. Elle déplore que la proposition de loi Rist, “pourtant prometteuse”, se soit, “elle aussi, heurtée au mur des corporatismes”, rappelant que “l’accès direct aux infirmiers en pratique avancée (IPA) a été circonscrit aux seules maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) mode d’exercice très minoritaire”. La FNI appelle donc à “une mobilisation plus intense de l’ensemble des compétences infirmières et des délégations d’actes”, ce qui, précise le syndicat, “ne constitue pas de remise en cause du rôle et de l’expertise des médecins”.