C’est une mauvaise surprise pour les propriétaires de Lisle, une petite commune de Dordogne (Nouvelle-Aquitaine) d’un peu plus de 800 âmes. Car cette année, alors que l'augmentation générale est de 7,1% pour l'année 203, 66 communes en Dordogne ont décidé d'augmenter également la part communale de la taxe, précise ainsi francebleu.fr début septembre. Et pour Lisle, cette augmentation atteint 15% (+6 points), une hausse en partie attribuée à la présence d’une maison de santé sur la commune qui "représente 60% de notre endettement", commente Joël Constant, son maire qui s'est confié à Concours pluripro. Certes, explique-t-il, "nous avions beaucoup baissé les impôts par le passé et nous ne les avions pas assez réaugmentés, il y a aussi eu l’inflation et plein d’autres choses. Nous offrons des services à la population, il y a 70 à 80 communes qui bénéficient de la MSP, et nous sommes les seuls à participer à son financement". Joël Constant estime donc qu'il n'avait pas vraiment le choix : "Je pense que nous avons eu raison de faire cela, nous n'avions pas le choix",  ajoutant que si la municipalité et les administrés sont très contents de l’Espace santé rural, labellisé maison de santé par l'ARS, ils auront à se "serrer la vis pendant deux ans".

Sans cette structure de santé - qui compte 14 professionnels de santé : 2 généralistes, 1 sage-femme, 3 infirmières, 4 kinés, 1 podologue-pédicure, 1 dentiste, 1 psychomotricienne et 1 psychologue -, Lisle et ses alentours se retrouveraient sans le moindre médecin ou professionnel de santé, assure le maire. "Nous avions anticipé cette désertification médicale, mais la communauté de communes n’a pas voulu porter le projet, nous nous sommes débrouillés tous seuls même si cela représente 60% de notre endettement."

De plus, l’édile explique que d’autres taxes, comme celle des ordures ménagères, a été supprimé. "La population ne paye pas plus que d’habitude. Nous l’avons expliqué à la population et les gens ont compris, je n’en ai pas entendu râler beaucoup et je n’ai pas été agressé ni verbalement ni physiquement. Je pense qu'ils ont compris."

Contrairement à Lisle, d'autres mairies ont fait le choix inverse en baissant la taxe foncière d'environ 1%, poursuit francebleu.fr. Ce serait le cas notamment de Jemaye-Ponteyraud et Sarlat.
 

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