"C’est un projet qui vient de loin et qui a dû murir pour concilier les attentes de tous". Le Dr Manuel Guin, médecin généraliste, fait partie de l'aventure de la maison de santé pluriprofessionnelle Bellevue depuis ses prémices. Selon lui, cette toute nouvelle structure nantaise répond à une problématique clairement identifiée, à savoir un quartier populaire qui comptait deux fois moins de professionnels de santé à l’échelle de la ville. Initié par une première équipe de libéraux dès juin 2014, le dossier du projet a été déposé en 2016. Grâce à un travail de longue haleine mené par les professionnels de santé, Nantes Métropole, les villes de Nantes et de Saint-Herblain, l’implication des habitants et des associations, elle a enfin pu ouvrir ses portes en janvier dernier. Le bâtiment lui-même est le résultat d’un long processus de maturation : conçu par l’agence d’architecture nantaise DLW, il offre, sur 900m2, un confort de travail : très lumineux grâce à de grandes ouvertures, avec un bardage bois avec une essence locale, une isolation par l’extérieur performante et économe en énergie, un raccordement au réseau de chaleur urbain (bois et gaz), une toiture végétalisée.

De nouvelles expériences

Le partenariat avec l’association Les Forges, dédiée de la médiation en santé, permet de toucher les personnes pour lesquelles la santé n’est pas une priorité. Manuel Guin ajoute : "Nous avons observé une utilisation plus importante de SOS Médecins et des Urgences, c'est pourquoi nous avons mobilisons, chaque après-midi, du lundi au vendredi, un médecin  pour s’occuper de tous les soins non programmés. C’est une façon d’apporter une réponse aux habitants et de désengorger les confrères. À titre personnel, je vais recevoir un échographe qui réalisera certains examens, en cas de coliques néphrétiques sans dilatations des voies urinaires, par exemple". Le travail en pluriprofessionnalité, une nouveauté pour le praticien, le satisfait, même s'il avoue que "si cette organisation apporte une meilleure efficience sur la prise en charge des personnes, ce n'est pas forcément le cas sur le temps médical car nous avons beaucoup de réunions et de travail de communication". Pour remédier à cela, d’ici fin mars, des assistants médicaux seront recrutés.

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