"Je n’ai jamais vu autant de monde" : l’inauguration d’une maison de santé fait salle comble

Environ 400 personnes se sont réunies aux côtés du maire, des sénateurs de l’Isère et des conseillers régionaux et départementaux pour célébrer l'inauguration de leur maison de santé, le samedi 2 septembre. "On y est", a lancé Claude Soullier, le maire de Brié-et-Angonnes au moment de couper le ruban, tradition marquant officiellement l'ouverture de la structure au public.

La maison de santé Françoise Chazal, ouverte depuis le lundi 28 août, a été baptisée en l’honneur d’une infirmière résidante de la commune, décédée du Covid-19 il y a plusieurs années. Elle devrait permettre de maintenir la médecine de proximité dans cette petite ville qui ne comptait plus qu’un seul médecin pour 2.500 habitants. "C’est important pour le maintien de la médecine de proximité. Il fallait agir vite, et cela a été possible grâce à un travail collectif", a déclaré l’édile au Dauphiné Libéré. Cette nouvelle structure de santé se situe dans les locaux de l’ancienne salle polyvalente/bibliothèque, qui accueille désormais une dizaine de cabinets à destination de deux médecins généralistes, cinq infirmières, une psychologue, deux sages-femmes et une réflexologue.

"Je n’ai jamais vu autant de monde à une inauguration", a commenté Frédérique Puissat, sénatrice de l’Isère. Si elle n'a pas hésité à mettre la main au porte-monnaie, elle déplore cependant un manque de soutien [financier] de l'État. "La santé est une compétence de l’État : c’est lui qui devrait investir prioritairement. Et je fais vœu qu’il parvienne à la même cohésion sociale qu’ici."

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Le coût total de l’opération s'élève à 580.000 euros auquel il faut ajouter les 162.000 euros d’acquisition de l’ancien local de William Enkaoua, médecin qui "défend ce modèle [l’exercice coordonné] depuis dix ans", afin d’agrandir la MSP (d’une superficie de 450 m²). Pour procéder aux rénovations, tout le monde a mis la main à la poche. La Région a débloqué 250.000 euros ; le Département 100.000 euros et l’État 100.000 euros également, et la municipalité a financé le reste.