"Je suis à bout, […] j'ai atteint mes limites." Cela faisait neuf ans qu’Ambre Acoulon exerçait en libéral. Quand elle a commencé son activité, "il y avait encore une bonne offre médicale. Il y avait la maternité, indique-t-elle à La République du Centre. Et même quand la maternité a fermé (en 2016), les années qui ont suivi, on pouvait encore faire appel à des gynécologues qui consultaient à l’hôpital de Pithiviers, si besoin. Il y avait une puéricultrice sur place aussi", se souvient-elle. Mais à mesure des années, elle a vu les professionnels de santé se raréfier sur le territoire du Pithiverais.  

Fin 2023, l’autre sage-femme libérale du territoire, installée à Beaune-la-Rolande, à une vingtaine de kilomètres de Pithiviers, à cessé son activité pour s’installer à Châteauneuf-sur-Loire, encore trente kilomètres plus loin. Conséquence : "j’ai 150 nouvelles patientes par an en plus de mes anciennes", rapporte la sage-femme qui témoigne être "à bout". "Je n’arrive pas à prendre de vacances, je n’arrive pas à me former. J’ai atteint mes limites", regrette-t-elle. 

D’ici quelques semaines, elle quittera la maison de santé de Pithiviers (Loiret) pour travailler en PMI et en centre de planification, en Seine-et-Marne. Un soulagement pour la sage-femme, "car je vais retrouver un confort de vie", souligne-t-elle. Pour ne pas pénaliser ces patientes, Ambre Acoulon souhaite faire le maximum avant son départ : renouveler les ordonnances de ses patientes pour une contraception, poser et changer des implants, des stérilets, effectuer des frottis et faire le relais avec d’autres sages-femmes pour les suivis de grossesse, rapporte le quotidien Loirétain. 

[Avec La République du Centre
 

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